Intervention de Marie-George Buffet

Réunion du mercredi 30 octobre 2019 à 15h00
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Ce n'est pas une chose nouvelle que le budget des sports, de la jeunesse et de la vie associative soit insuffisant. Qu'il soit un peu conforté cette année ou un peu moins l'année suivante, cela dénote à mon sens l'incapacité des responsables à placer le sport et la vie associative comme des éléments clés de la construction de nos sociétés et des individus. Regardons le budget de la culture par rapport au budget des sports et de la vie associative : c'est un vrai problème ! Nous allons applaudir nos équipes, mais nous ne mettons pas ensuite le budget des sports au niveau nécessaire.

Nous en avions l'occasion avec l'obtention de l'organisation des JOP 2024. Nous avions l'occasion de décider de mettre en oeuvre un plan budgétaire pluriannuel permettant de faire grandir le budget des sports et d'aider les fédérations à augmenter leur nombre de licenciés – avec un objectif, comme vous l'avez rappelé, madame la ministre, de trois millions de licenciés supplémentaires. Or nous avons manqué l'occasion. Nous ne nous sommes pas emparés des JOP pour construire un nouveau budget des sports, de la jeunesse et de la vie associative.

En ce qui concerne l'ANS et le ministère, je partage l'inquiétude de mes collègues quant à l'avenir de ce dernier, et donc quant à l'avenir de la politique publique relative au sport menée par l'État. Mais nous avons besoin de plus de visibilité sur les missions de chacun. Quelles sont les missions actuelles du ministère des Sports ? Quelles sont celles de l'ANS ?

Je prends, par exemple, la question des licenciés, du fonctionnement démocratique des fédérations et de la mutualisation des moyens. Comment le ministère peut-il peser sur les fédérations afin qu'elles s'inscrivent dans le nouveau rapport institutionnel induit par la création de l'ANS ?

Par ailleurs, plusieurs questionnements se présentent à la suite des Championnats du monde d'athlétisme qui se sont déroulés du 27 septembre au 6 octobre 2019 à Doha : tout d'abord celui des conditions d'attribution de l'organisation des grands événements sportifs – mais c'est un dossier qui se pose au niveau international – mais aussi celui des résultats de notre équipe de France d'athlétisme. Quelle est votre impression à ce sujet ? Comment pouvons-nous faire évoluer les choses d'ici les Jeux de Tokyo ?

Concernant les CTS, il est extrêmement important qu'ils demeurent des fonctionnaires portant une politique publique à l'intérieur des fédérations. S'ils sont placés sous la subordination des fédérations, ils n'auront plus la même liberté pour le faire.

Les associations ont besoin par ailleurs de stabilité et d'une vision de long terme. Le retour aux subventions pluriannuelles est donc souhaitable. La question de l'emploi pérenne est essentielle. Or il ne peut s'agir que d'emplois d'insertion, nous avons besoin d'emplois qualifiés au service des associations.

La question de l'éducation populaire est tout aussi importante. J'ai bien entendu votre intervention, monsieur le secrétaire d'État, concernant la jeunesse, le service civique et le SNU. Mais qu'en est-il de votre ambition sur le développement de l'éducation populaire et des associations qui la prônent ?

Quelle vision avez-vous du développement de l'INJEP dans les mois et les années à venir ?

Compte tenu de toutes ces questions, mais surtout du niveau du budget, le groupe GDR votera contre les crédits de la mission Sport, jeunesse et vie associative.

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