Intervention de Jeanine Dubié

Séance en hémicycle du jeudi 7 novembre 2019 à 9h00
Projet de loi de finances pour 2020 — Santé ; solidarité insertion et égalité des chances

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJeanine Dubié :

La baisse du taux de chômage, que nous saluions tous hier, ne doit pas nous faire oublier que le taux de pauvreté augmente. Selon l'INSEE, 14,7 % de la population avait un niveau de revenu inférieur au seuil de pauvreté en 2018, en hausse de 0,6 point par rapport à 2017. Ces chiffres doivent nous inviter à faire de la protection des plus vulnérables une priorité, tout particulièrement dans la construction des budgets des deux missions que nous examinons aujourd'hui.

Concernant la mission « Santé », nous avons eu l'occasion d'exprimer notre regret de la diminution de 20 % de ses crédits, bien que nous comprenions que cette baisse traduise le transfert à l'assurance maladie du financement de Santé publique France, l'agence nationale de santé publique, et de l'ANSM. Il nous semble important que la politique de prévention reste transversale, en dépit de ces transferts à la sécurité sociale. Nous nous réjouissons donc de l'amendement adopté en commission visant à la création d'un jaune budgétaire sur les moyens consacrés à la politique de prévention en matière de santé, qu'ils viennent de l'État, de la sécurité sociale, des collectivités territoriales ou des organismes complémentaires d'assurance maladie : nous espérons que ce choix sera confirmé aujourd'hui.

Plusieurs points positifs doivent également être soulignés, notamment la hausse des moyens de l'agence régionale de santé – ARS – de Wallis-et-Futuna – j'ai ici une pensée pour mon collègue Sylvain Brial – et les 7 millions d'euros supplémentaires alloués à la protection contre les risques liés à l'environnement et à l'alimentation.

Il serait difficile aujourd'hui de ne pas dire un mot de l'AME, inscrite au programme 183 « Protection maladie » de la mission. Je tiens avant tout à saluer le travail chiffré et détaillé de notre rapporteure pour avis, Caroline Fiat, qui nous permet d'aborder cette question, trop souvent fantasmée, avec objectivité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.