Intervention de Raphaël Gérard

Séance en hémicycle du mercredi 6 novembre 2019 à 21h30
Projet de loi de finances pour 2020 — Mission outre-mer (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRaphaël Gérard :

Vous le savez, madame Ramassamy, ce sujet me tient particulièrement à coeur : Gabriel Serville, Laurence Vanceunebrock-Mialon et moi-même avons remis il y a un peu plus d'un an le rapport, qui a déjà été évoqué, devant la délégation aux outre-mer. Il relevait la faiblesse du tissu associatif ultramarin. Souvent, les associations ont de la peine à se développer ou à survivre, faute non pas tant de financements que de bénévoles pour animer une cause difficile à défendre.

De plus, les dispositifs de financement existent : la DILCRAH verra son budget augmenter de 500 000 euros en 2020, ce qui n'est pas rien. Le FDVA – Fonds pour le développement de la vie associative – peut également contribuer à cette action. Ce qui manque souvent, c'est un relais entre les dispositifs de financement de l'État ou de ses opérateurs et le tissu économique local. Les collectivités ont un vrai rôle à jouer ; il en est de même des élus que nous sommes. Olivier Serva a évoqué la création récente d'une ligne d'écoute en Guadeloupe : elle est le fruit d'un travail collectif entre la DILCRAH, qui a accompagné le projet, et un élu, Olivier Serva, qui l'a soutenu : ce projet a pu ainsi être réalisé à partir du tissu associatif existant au plan local.

De même, une délégation de l'association nationale Le Refuge a pu être créée en Guyane, parce qu'il a été possible de concentrer des financements existants mais insuffisamment connus des associations, faute de relais. Il convient d'impulser une vraie dynamique préalablement à toute augmentation de budget ou à toute création de nouveau fonds, en orientant les fonds existants vers le tissu associatif, de façon à le consolider et à créer des vocations. Car le vrai problème est le manque de vocations : nous le voyons aux difficultés que nous rencontrons à créer une ligne d'écoute en Martinique : bien qu'elle soit financée, elle peine à trouver des structures locales suffisamment solides, capables de travailler ensemble pour répondre aux besoins des communautés LGBT.

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