Intervention de Blandine Brocard

Séance en hémicycle du vendredi 27 octobre 2017 à 15h00
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2018 — Article 34

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBlandine Brocard :

On nous dit que, si l'on n'agit pas vite, on comptera bientôt les morts de ces maladies infectieuses. On nous dit encore, jouant sur l'émotion, qu'une personne non vaccinée est morte cette année de la rougeole – c'est terrible, en effet, mais alors, pourquoi débattons-nous ? Nous devrions en effet voter les yeux fermés.

Comme vous tous, j'aimerais que l'on en revienne à la raison et que l'on ne se laisse plus guider par l'émotion. La plupart des vaccins que l'on nous propose de rendre obligatoires contiennent un adjuvant, l'aluminium, dont la toxicité est débattue au sein de la communauté scientifique internationale.

Selon une étude de l'Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé, l'innocuité des vaccins n'est pas remise en cause à ce jour, mais des approfondissements sont nécessaires. Ici même, en commission des affaires sociales, le rapporteur général a indiqué qu'il n'était pas opposé à ce qu'une équipe indépendante développe des études sur l'impact potentiel des adjuvants aluminiques. Aurions-nous donc besoin d'études supplémentaires pour statuer ?

Et que dire de ceux qui mettent en avant les effets secondaires de certains vaccins ? Ont-ils raison ? Ont-ils tort ? Je ne sais pas, mais lorsque l'on nous appelle à faire confiance aux scientifiques, je suppose que cette confiance ne doit pas être aveugle. Je fais confiance lorsque je suis certaine qu'un vrai débat a eu lieu, que toutes les parties prenantes ont été installées autour de la table, que chacun a pu s'exprimer librement, que des statistiques précises et fiables ont été exposées, qu'une balance entre les bénéfices et les risques est établie, vaccin par vaccin, bref que l'on a pris le temps de se poser les bonnes questions.

Surtout, je ne veux pas faire partie de ceux qui, dans dix ans, pourraient prétendre, à la suite d'un nouveau scandale sanitaire, qu'ils ne savaient pas, qu'ils ont fait confiance. Je veux au contraire faire partie de ceux qui diront que tout a été mis sur la table, que toutes les voix ont pu s'exprimer, que le vote s'est fait en connaissance de cause. Parce que je fais mon travail, je vous demande de repousser la mise en oeuvre de l'obligation vaccinale d'un an.

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