Intervention de Jean-Louis Thiériot

Réunion du mercredi 23 octobre 2019 à 15h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Louis Thiériot :

Je salue l'extraordinaire travail de notre rapporteure pour avis. La réflexion sur le logement des gendarmes est absolument essentielle : c'est une condition fondamentale de la capacité opérationnelle de nos forces, mais aussi de leur capacité à s'enraciner dans le territoire, à y être présents avec leur famille. Tout le monde ici ne peut que saluer votre travail, Madame Bono-Vandorme, pousser dans le même sens et soutenir votre proposition. Je peux vous dire que dans mon département, la Seine-et-Marne, j'en mesure quotidiennement la nécessité.

Ma première question concerne les réserves : les commandants de groupement que j'ai rencontrés sont tous extrêmement inquiets de l'évolution du budget qui leur est consacré. Certains m'ont fait part d'une baisse des engagements à servir dans la réserve (ESR) liée au fait qu'on ne peut pas employer suffisamment nos réservistes, voire les former. Avez-vous une évaluation de l'éventuelle déperdition de réservistes résultant de ces restrictions budgétaires ? Les conséquences sur le territoire pourraient en être graves.

Ma seconde question porte sur un sujet que vous n'avez pas traité – mais il ne me paraît pas l'avoir été par quiconque à ce jour, même s'il mérite vraiment que l'on y réfléchisse. Nous rencontrons, dans les territoires, une difficulté en lien avec les gens du voyage : l'absence d'engins de levage permettant d'intervenir en cas d'occupation illicite. Dans mon département – veuillez m'excuser de prendre cet exemple, mais je le connais bien - il y a beaucoup d'occupations illicites. La préfète réagit très vite et prend les arrêtés dans les délais ; le problème est qu'ensuite les forces de l'ordre nous disent avec beaucoup de sincérité que l'intervention, pour être efficace, suppose certes la présence de la gendarmerie mobile, mais surtout d'un engin de levage : sans le secours d'un tel engin, les personnes expulsées ne bougent pas et les interventions peuvent devenir extrêmement violentes. Qu'en est-il sur le plan budgétaire ? Je me doute, Madame la rapporteure pour avis, que vous n'avez pas la réponse à cet instant. Ne faudrait-il pas envisager un budget pour louer des engins de levage lorsque des interventions sont nécessaires – pas forcément en investissement, mais en fonctionnement ?

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