Intervention de Isabelle Rauch

Séance en hémicycle du mardi 19 novembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Lutte contre daech

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Rauch :

Monsieur le ministre de l'Europe et des affaires étrangères, la mission de la commission des affaires étrangères que j'ai conduite il y a dix jours à l'ONU est revenue avec deux préoccupations essentielles : le déclin du multilatéralisme et la situation explosive au Sahel.

En ce qui concerne le multilatéralisme, vous revenez de Washington, où vous avez participé à la session ministérielle de la coalition internationale contre Daech. Si la détermination des puissances concernées reste intacte, les points d'achoppement semblent encore nombreux. Ils concernent le sort des prisonniers djihadistes et les conditions de leur détention au regard du droit humanitaire international, l'importance quantitative et la finalité de la présence militaire internationale dans les zones de conflit, l'acheminement de l'aide humanitaire sans condition de la part du régime syrien dans les zones embrasées du nord-ouest et du nord-est de la Syrie, ainsi que l'application de la résolution 2254 du Conseil de sécurité, volet politique indispensable d'un processus démocratique en Syrie.

Sur ces différents points, qui conditionnent non seulement la consolidation des succès de la coalition, mais également la prééminence du droit international, quel bilan pouvons-nous tirer du sommet de la semaine dernière ?

Parallèlement, M. le Premier ministre s'exprimait hier à Dakar, dans le cadre du forum international sur la paix et la sécurité en Afrique. Si Daech est affaibli dans sa zone d'influence première, c'est au Sahel que se déploient des groupes alliés, au prix d'exactions, d'actes terroristes et de déstabilisation des États. Nos interlocuteurs, à l'ONU, ont plusieurs fois employé le terme de « poudrière ». Là aussi, pouvons-nous tirer des premiers enseignements des échanges qui ont lieu à Dakar en ce moment même ?

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