Intervention de Jean-Marc Zulesi

Séance en hémicycle du mardi 19 novembre 2019 à 15h00
Mobilités — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Marc Zulesi :

C'est avec enthousiasme, émotion et aussi soulagement que j'entame mon propos. Enthousiasme, car nous pouvons être fiers du travail que nous avons accompli ensemble. Nous avons disposé d'une équipe de choc, avec nos rapporteurs, Mme la présidente de la commission et M. le secrétaire d'État, et nous avons mené des combats qui nous ont permis d'améliorer la gouvernance des mobilités à l'échelle des territoires et des bassins de vie.

Nous avons renforcé le forfait mobilités durables, qui nous tient tant à coeur, destiné avant tout au quotidien de nos concitoyens. Nous pouvons être fiers des objectifs ambitieux de transition que nous nous sommes fixés avec, notamment, la fin du recours aux énergies fossiles en 2040. Je pense également à la définition d'un nouveau cadre juridique pour l'ouverture et le partage des données : soyons-en fiers, car nous sommes le premier pays de l'Union européenne à définir des règles aussi poussées en matière de billettique multimodale. Je mentionnerai également la modernisation du cadre social et juridique de la RATP, ainsi que le soutien sans faille apporté à la compétitivité du fret maritime et fluvial et au développement nécessaire du fret ferroviaire.

J'ai parlé d'émotion, car l'élaboration de cette loi représente un travail de plus de deux ans, mené aussi bien sur le terrain, avec les entreprises, les collectivités et les citoyens, que sur les bancs de cette assemblée. Et je crois qu'en matière de législation, cette loi d'orientation des mobilités est un exemple de méthode, de concertation et de travail.

Je parlais également de soulagement, car nous allons enfin voter cette loi. Nos concitoyens l'attendent, il y a urgence.

La loi d'orientation des mobilités appartient à son temps et, surtout, prépare l'avenir. Elle répond à notre prise de conscience collective, partagée par nos compatriotes, sur le fait que nous ne pouvons plus continuer à dilapider les ressources de notre planète de manière irréfléchie. À l'image de l'usage des ressources, la mobilité doit être pensée, réfléchie, répartie de la manière la plus juste et la plus équitable possible sur notre territoire. Nous devons également nous montrer plus économes en matière de mobilité. Pour cela, la LOM consacre l'entrée de nos systèmes de transports dans l'ère de la multimodalité, de la transition énergétique et, surtout, du partage.

Cette loi doit désormais être appliquée et c'est à nous, parlementaires, qu'il revient de s'assurer que cela sera bien fait.

Néanmoins, vous le savez, la loi ne peut pas tout. La transition ne pourra être réellement durable que si toute la société s'engage pour la mener à bien.

Nous faisons le pari de la confiance : chacun d'entre nous a son rôle à jouer pour changer la mobilité du quotidien.

Nous faisons le pari que les collectivités, les régions, les métropoles investiront dans les mobilités actives et s'engageront dans l'amélioration de la qualité de l'air.

Nous faisons le pari que les entreprises et les opérateurs de transport se saisiront du forfait mobilités durables afin de faciliter les déplacements domicile-travail des salariés.

Nous faisons le pari que les constructeurs automobiles prendront pleinement la mesure de l'urgence climatique.

Enfin, nous faisons le pari que l'État saura tenir ses engagements en matière de transition écologique et accompagnera l'ensemble des acteurs, publics et privés, dans cette transformation.

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