Intervention de Valérie Lacroute

Séance en hémicycle du mardi 19 novembre 2019 à 15h00
Mobilités — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaValérie Lacroute :

La mesure emblématique reste la TICPE, laquelle est financée par une grande partie des contribuables en possession d'un véhicule. Or le projet de loi de finances pour 2020 n'a pas répondu à la question que cela soulève, ce qui montre que les promesses faites à la dernière minute pour tenter d'obtenir une conclusion favorable de la commission mixte paritaire étaient vaines et que nous avions raison de ne pas croire le Gouvernement sur parole.

Nous sommes tous conscients ici que la transition écologique est nécessaire. Certaines dispositions du texte vont d'ailleurs dans le bon sens, par exemple celles qui favorisent le covoiturage ou le verdissement des flottes automobiles dans les entreprises. Toutefois, fallait-il culpabiliser du jour au lendemain les Français qui utilisent leur véhicule diesel, en interdisant la vente des véhicules à moteur thermique ? Car du point de vue industriel, 2040, c'est demain ; et il ne sera plus possible d'acheter un véhicule diesel neuf en France.

Alors que la recherche et développement permettait d'introduire chaque année sur le marché des véhicules toujours moins émetteurs de dioxyde de carbone, ce signal sonne la fin des innovations dans ce domaine, et je le regrette. C'est d'autant plus incohérent que dans le même temps – en même temps… – le marché des véhicules à moteur thermique d'occasion perdurera.

Je termine mon propos, monsieur le secrétaire d'État, en évoquant l'aberration qu'a constitué la limitation de la vitesse à 80 kilomètres-heure.

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