Intervention de Maud Petit

Réunion du mercredi 6 novembre 2019 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMaud Petit :

Nous sommes heureux de ce point d'étape qui doit nous conduire à l'examen de la loi de programmation pluriannuelle sur la recherche, au printemps prochain. Ce rendez-vous sera particulièrement important au regard des enjeux auxquels cette loi devra répondre. Vous soulignez dans les différents rapports que vous nous présentez que l'intensité des défis modifie notre approche : dérèglement climatique, crise de la biodiversité, développement de l'intelligence artificielle, enjeux de santé...

Longtemps parmi les premières au monde, la recherche française se trouve aujourd'hui dans une situation complexe, qui la handicape dans le monde ultra compétitif de la recherche actuelle. Elle a perdu pied dans certains domaines où elle était pourtant pionnière. C'est à cet état de fait que la loi de programmation devra répondre.

La trajectoire budgétaire est désormais bien tracée, avec une augmentation des moyens alloués à recherche depuis le début du quinquennat. À ce titre, la rapporteure pour avis sur les crédits de la recherche du PLF 2020 a rappelé qu'il s'agissait d'un budget de transition, en attente du vote prochain de la loi de programmation. Pour autant, cette loi ne pourra pas se résumer à une simple augmentation budgétaire, même si elle est très importante. L'équilibre entre financements sur projets et financements pluriannuels, la réorganisation du pilotage, la redéfinition des disciplines, l'attractivité des métiers de la recherche, la souveraineté de la France dans le domaine de l'innovation sont autant de sujets pour nous tous.

Je souhaiterais vous interroger sur l'attractivité de la réforme du doctorat. Quelles sont les conditions pour que notre recherche perdure ? À ce titre, la question de la rémunération devra être abordée, pour que l'emploi scientifique redevienne attractif pour nos étudiants. Il ne s'agit pas uniquement de mobiliser une génération de chercheurs, mais aussi de créer des passerelles professionnelles plus fluides avec le secteur privé. Dès lors, comment envisagez-vous la revalorisation du doctorat ? N'y a-t-il pas des dispositifs à créer, voire à amplifier, pour assouplir le cursus de la thèse et le moderniser ?

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