Intervention de Cécile Rilhac

Réunion du mercredi 6 novembre 2019 à 9h30
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCécile Rilhac :

Nous formulons aujourd'hui le constat d'une moindre participation des sciences humaines et sociales dans les projets européens et dans la recherche partenariale. Or les approches scientifiques interdisciplinaires sont indispensables pour aborder les mutations de la société. Je prendrai pour exemple un sujet longuement débattu durant l'examen du projet de loi de bioéthique, à savoir les opérations précoces pratiquées sur les enfants présentant des variations du développement sexuel. Sur un sujet très médical, la sociologie, l'histoire et l'ethnologie peuvent avoir un apport décisif pour interroger les pratiques médicales à l'aune d'un cadre éthique, mais aussi dans une perspective historique permettant de restituer le poids des représentations sociales liées, dans cet exemple, à la binarité des sexes dans l'approche de l'épanouissement de l'enfant.

Le gouvernement s'est déjà engagé sur cette voie, avec la mise en place d'un plan de 25 millions d'euros par an destinés à redonner des marges de manoeuvre aux laboratoires, dont 20 % ont été consacrés aux sciences humaines et sociales. Nous souhaiterions connaître vos préconisations pour valoriser la place et le rayonnement des sciences sociales et humaines dans le projet de loi de programmation pluriannuelle de la recherche.

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