Intervention de Laura Flessel

Réunion du mercredi 25 octobre 2017 à 16h20
Commission élargie : finances - affaires culturelles

Laura Flessel, ministre des sports :

Le soutien aux équipements, tout d'abord, restera assuré par le CNDS, dont l'action a en effet été recentrée sur le développement d'initiatives locales innovantes et reproductibles sur des thématiques spécifiques. Le ministère des sports reprend quant à lui la responsabilité du soutien au développement des équipements d'envergure nationale, à savoir les centres de ressources, d'expertise et de performance sportives (CREPS) et les équipements démonstrateurs.

N'en déplaise à certains, je salue la réussite collective de l'attribution des Jeux olympiques de 2024. Cet esprit de réussite doit perdurer, car nous devrons livrer dans sept ans des Jeux exceptionnels, avec une équipe de France solide. Je rappelle cependant que toutes les décisions du bureau exécutif du groupement d'intérêt public ont été prises à l'unanimité.

Vous le savez, le sport intègre est l'un des axes majeurs de ma feuille de route. Aussi, je présenterai les premières recommandations du groupe d'experts que nous avons mis sur pied en incluant les meilleurs acteurs de la lutte anticorruption que sont l'OCDE et Transparency International, afin de travailler à la dimension éthique des Jeux. Nous nous sommes dotés d'un label pour exploiter les retours d'expérience des organisateurs de grands événements. Notre objectif est de travailler en toute transparence.

Dès ma prise de fonctions, en mai 2017, nous avons fait de la France qui gagne un objectif prioritaire. C'est pourquoi nous avons demandé la création d'une mission commune avec le ministère des finances et des comptes publics pour travailler aux mécanismes de veille et de sécurisation qui peuvent être envisagés. Ce travail est donc en cours. Il est vrai qu'il y a des dysfonctionnements, mais mon objectif est d'organiser les Jeux de manière propre et cohérente.

S'agissant du sport pour tous, l'objectif est clair : nous visons trois millions de pratiquants. Il faut donc réformer le modèle et nous étudierons tous les moyens possibles à ces fins. À ma prise de fonctions, je me suis engagée à n'être prisonnière d'aucun modèle. L'objectif est donc de travailler avec tout le monde : les écoles, les universités, le défenseur des droits ou encore le monde économique, parce qu'un nouveau modèle économique est à inventer. Il ne s'agit pas seulement de moyens ; il faut aussi bâtir un héritage durable. Les observatoires des bonnes pratiques nous permettront de mieux cerner les attentes.

Une cellule paralympique a été créée à l'Institut national du sport, de l'expertise et de la performance (INSEP) afin de valoriser la pratique sportive parmi les personnes en situation de handicap au cours des sept prochaines années – car, dans le sport paralympiques, les athlètes ne sont pas les seuls à compter.

S'agissant de la rénovation urbaine, j'accepte votre aide avec plaisir, madame la députée : je souhaite la co-construction.

Le plan Héritage sera reconduit à hauteur de 20 millions d'euros pour poursuivre l'accompagnement de la transformation des organisations sportives, afin qu'elles puissent répondre aux nouvelle pratiques sportives des Français.

Enfin, Madame Buffet, je suis ravie de votre soutien. Il est prévu que nous échangions au sujet de la pratique sportive au féminin, car il est hors de question de reproduire ce qui s'est passé. S'agissant de la gouvernance du sport, je partage l'essentiel de votre analyse. L'autonomie du mouvement sportif ne passe pas uniquement par la responsabilité ; elle suppose en effet que l'État reste garant, qu'il conserve une fonction de contrôle et qu'il travaille à l'intégrité des pratiques et les compétences.

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