Intervention de Jean-Michel Blanquer

Réunion du mercredi 25 octobre 2017 à 16h20
Commission élargie : finances - affaires culturelles

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Permettez-moi avant de répondre aux questions qui viennent de m'être posées de remercier M. Pierre-Yves Bournazel, rapporteur pour avis de la commission des affaires culturelles et de l'éducation, pour ce qu'il a dit, avant que j'arrive, de la lutte contre les discriminations. J'ai été informé de ses propos, et il va de soi que je partage totalement les priorités qu'il a exposées. Nous nous appuierons sur son travail de qualité pour agir.

Monsieur Bertrand Sorre, madame Fabienne Colboc, devons-nous aller jusqu'à élaborer un statut du bénévole ? Je ne me prononce pas à ce stade, mais cela ferait sens. La réflexion est ouverte.

En tout état de cause, c'est à partir de l'école que nous devons créer et renforcer le sens de l'engagement et du bénévolat. Nous devons donc commencer par prendre des initiatives qui favorisent l'engagement de la jeunesse, quitte à aller plus loin par la suite, aux différents âges de la vie.

Monsieur Morel-À-L'Huissier, vous proposez une piste intéressante. Vous le savez, les grandes associations bénéficieront de fortes diminutions de leurs charges sociales, qui donneront, à moyen terme, une grande respiration au monde associatif. Il ne faut pas minorer cet aspect des choses si l'on veut dresser un portrait exact de la future situation financière des associations. Il n'est pas dépourvu de sens de demander que les petites associations bénéficient de dispositifs similaires. J'aborderai la question de façon interministérielle pour voir ce qu'il est possible de faire.

Madame Brugnera, il est nécessaire de faire évoluer la formation des animateurs. Cette question, relative à l'insertion professionnelle, trouvera un écho dans nos prochaines réflexions sur l'enseignement professionnel. Une réflexion est déjà en cours sur le brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (BAFA) et sa probable transformation, comme sur la création d'un bac pro Animation. Aujourd'hui, la perception classique de l'animation peut être totalement renouvelée.

Votre question pose aussi celles du modèle économique, du bénévolat, et de la formation tout au long de la vie grâce à la vie associative. Nous considérons tous la vie associative comme un élément clé de la vie sociale, développant son propre modèle économique, sain et robuste, faisant droit à la fois à la gratuité et à des enjeux de pérennité économique. L'évolution de l'animation dans sa dimension bénévole ou, demain, de plus en plus professionnalisée, peut se faire dans ce cadre. Nous avancerons sur le continuum de formation qui devra être instauré.

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