Intervention de Catherine Tardif

Réunion du mercredi 6 novembre 2019 à 16h55
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Catherine Tardif, ATMO Normandie :

Monsieur le président, vous avez parlé d'un indice de confiance, alors qu'on publie un indice ATMO. Il faut toujours expliquer à la population le plus possible qu'il manque des bases de raisonnement et probablement – ce qui est en projet à ATMO Normandie – expliquer qu'il y a besoin de faire des modélisations des polluants. Cela commence, mais pour ceux qui sont extrêmement curieux, on sait que, par exemple, on peut trouver une modélisation extrêmement spectaculaire du NO2, le dioxyde d'azote, qui montre qu'il suit le tracé de nos routes et de nos rues. Il faut communiquer là-dessus. Et puis il y a l'implication des citoyens. Il y a déjà eu en France certaines expérimentations d'un capteur citoyen et je pense que cela va venir prochainement chez nous. Vous avez tous entendu parler des microcapteurs, alors que, pour des raisons de métrologie, pour que l'on soit assuré de ce que l'on mesure, ATMO Normandie utilise des capteurs qui sont de gros outils lourds. Mais le microcapteur existe aussi. Il y a une expérience à Rennes, il y en a d'autres ailleurs, où un microcapteur accroché à un sac va donner des renseignements partiels, soit le NO2, soit les particules. Si on additionne tous ces renseignements, on arrive à avoir un suivi très imagé et très concret de la pollution. Si les citoyens s'emparent de cet outil-là en relation avec une structure solide comme une AASQA, ce sera extrêmement intéressant. Il faudra aussi leur donner la limite d'interprétation des relevés par microcapteurs. Je pense que dans l'application citoyenne, ce sera quelque chose de très important, pour peu que la communication soit bien faite.

Pour répondre à Mme Vidal sur ce que va devenir l'indice ATMO avec la PM2,5, il faudra qu'il y ait une grosse communication. C'est extrêmement important d'intégrer les PM2,5 dans cet indice, parce que sur le plan de la santé, c'est ce qui va avoir actuellement le plus d'impact. Ce sont les particules ultrafines qui pénètrent au plus loin de nos voies respiratoires et qui pénètrent même la circulation pour aller toucher tous les organes. C'est extrêmement important et je suis très satisfaite que cette mesure rentre maintenant dans l'indice ATMO. Comment cela sera-t-il exprimé ? Je ne sais pas encore.

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