Intervention de Jean-Luc Fugit

Réunion du mardi 29 octobre 2019 à 17h00
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Fugit, député :

J'interviens ici à la fois en tant que membre de l'Office et auteur des dernières notes scientifiques produites par l'Office sur le spatial. Je copréside par ailleurs cette réunion, en remplacement de Cédric Villani. Bien évidemment, Cédric Villani est irremplaçable et je m'acquitterai de cette mission en toute humilité ; étant ancien chercheur de formation et ayant pratiqué le rugby pendant une quinzaine d'années, j'ai appris l'humilité dans des conditions parfois difficiles.

Plus sérieusement, je voudrais vous remercier pour la qualité de vos interventions, très riches et complètes, partant d'un exposé des grands enjeux pour terminer par des applications concrètes. La présence de l'ensemble de la chaîne dans ce débat est importante. Je tiens également à souligner le climat de confiance et de sérénité dans lequel se déroulent les échanges.

Je souhaiterais pour ma part revenir sur quatre points.

Le premier aspect que j'aimerais creuser avec vous concerne la question de savoir comment les différents acteurs que vous êtes envisagent le projet de création d'une armée de l'air et de l'espace présenté par le Président de la République le 13 juillet dernier, avec la notion d'un grand commandement de l'espace. Quelle est votre vision en la matière ?

Lors des travaux que j'ai conduits, j'ai par ailleurs pris conscience d'un point particulier relatif à l'impact environnemental des débris présents dans l'espace. Comment gérer cette situation dans le futur ? Avec quelles règles et quelle approche ? Cette question, qui concerne l'ensemble des acteurs au niveau mondial, me paraît être un sujet majeur.

Mon troisième point est relatif à l'impact du Brexit sur la question spatiale.

Je souhaiterais enfin en savoir un peu plus sur les relations au sein de l'écosystème entre les industriels traditionnels, en place depuis très longtemps, les start-up, les boosters, etc. J'ai par exemple été très intéressé par la présentation d'i-Sea, qui propose des services remarquables en termes d'applications, auxquels je suis particulièrement sensible en ma qualité de membre de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale et en tant que l'un des trois parlementaires siégeant au conseil national de la transition écologique. Cet échange sera par ailleurs certainement l'occasion de donner la parole à M. Julien Cantegreil, spécialiste des start-up dans le domaine de l'espace. Cette relation entre les différents acteurs m'interroge beaucoup, avec l'idée de savoir comment penser les applications satellitaires de demain et à quelle échéance. Dans le cadre de l'action publique quelle qu'elle soit, nous réfléchissons souvent à des horizons de plusieurs dizaines d'années. J'ai ainsi été rapporteur de la loi d'orientation des mobilités (LOM), dans laquelle nous avons défini des trajectoires jusqu'à 2040. Comment voyez-vous les choses dans votre domaine ?

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