Intervention de Adrien Taquet

Séance en hémicycle du mardi 26 novembre 2019 à 9h00
Questions orales sans débat — Centre hospitalier de salon-de-provence

Adrien Taquet, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Monsieur le député, permettez-moi tout d'abord de vous remercier de votre question et, plus largement, de votre investissement, que je sais réel, sur ce sujet. Je sais également les interrogations qui peuvent exister sur votre territoire.

Comme vous l'avez rappelé, l'hôpital du pays salonais est le premier offreur de soins, sur sa zone d'attractivité, dans les secteurs de la médecine et de la chirurgie, en hospitalisation complète, ainsi qu'en obstétrique. Il a engagé, depuis 2017, des actions de partenariat, de réorganisation et de performance qui lui confèrent aujourd'hui un positionnement certain en termes de réponse aux besoins de proximité de santé.

À ce jour, des coopérations médicales avec le centre hospitalier intercommunal d'Aix-en-Provence s'articulent autour des activités de recours en cardiologie et en pneumologie – avec, à ce que je sais, un chef de service commun – , ainsi qu'en chirurgie, en urologie et en ORL, notamment pour le partage d'astreintes. D'autres partenariats sont en cours de mise en oeuvre, en orthopédie notamment, pour la permanence des soins, ou en neurologie. Une réflexion entre praticiens est également portée par les deux établissements par le biais d'un appel à projets, conformément à l'article 51 du projet de loi de financement de la sécurité sociale, pour la spécialité de chirurgie viscérale bariatrique.

Compte tenu des stratégies de maintien et de développement des activités en cours, l'hôpital du pays salonais est effectivement confronté, comme vous l'avez évoqué, à un réel besoin de remise à niveau de son bâti, vétuste et saturé, qui présente de multiples problèmes de non-conformité. Ce bâti se révèle inadapté architecturalement aux besoins actuels de prise en charge, compte tenu notamment du développement des prises en charge en ambulatoire, et présente en outre de nombreuse non-conformités techniques qui posent de réels problèmes de sécurité et de qualité d'accueil des patients. Des restructurations lourdes s'avèrent nécessaires mais, comme vous l'avez dit, l'occupation au sol du bâti actuel limite les possibilités de reconfiguration ou d'extension sur place.

Une réflexion a donc été portée par l'établissement afin de favoriser une reconstruction hors site. Ce projet, qui s'élèverait à 110 millions d'euros, représente toutefois un coût financier trop important pour l'établissement, compte tenu de sa capacité financière, aujourd'hui dégradée, et d'un encours de dettes bien trop élevé pour favoriser le recours à l'emprunt. Dans cet esprit, la proposition que vous avez évoquée, formulée par les élus locaux, de mise à disposition d'un terrain pour 1 euro symbolique, est une démarche que nous saluons et qui nous semble pouvoir servir de base à un éventuel projet de complémentarité des différents acteurs de soins du territoire.

L'agence régionale de santé de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur est en effet particulièrement attentive au maintien de la proposition de soins apportés sur le territoire salonais et reste vigilante quant à la stratégie médicale commune indispensable, ouverte sur la ville, que doivent porter l'ensemble des acteurs publics et privés. La réflexion sur l'éventuelle création d'un partenariat public-privé entre l'hôpital et le groupe Almaviva, propriétaire de la clinique Vignoli, se poursuit afin de pouvoir envisager les options de rénovation immobilière adéquate qui pourraient s'imposer.

Dans cette attente, l'hôpital du pays salonais bénéficiera de soutiens financiers ponctuels, afin de procéder aux mises en sécurité techniques et de pouvoir assurer son activité pour le bien des patients.

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