Intervention de Christelle Dubos

Séance en hémicycle du mardi 26 novembre 2019 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Article 49

Christelle Dubos, secrétaire d'état auprès de la ministre des solidarités et de la santé :

Il n'est pas question pour les assistantes maternelles de dresser un planning faisant état des horaires de la semaine pendant lesquels elles s'occupent d'un enfant, pour montrer leurs plages de disponibilité à en accueillir d'autres. Ces professionnelles de la petite enfance possèdent un agrément pour deux, trois voire quatre enfants ; elles devront indiquer leur capacité d'accueil maximal et préciser si toutes les places sont occupées ou s'il leur reste une disponibilité.

Il ne s'agit pas d'entrer dans le détail de leur planning, de leurs horaires ou de leurs vacances, mais simplement de permettre aux parents de prendre contact avec un assistant maternel disponible pour accueillir leur enfant. Si les horaires et le temps de travail conviennent et si de bonnes relations s'établissent, tant mieux : un contrat pourra être signé. Nous ne cherchons rien d'autre qu'à aider des assistantes maternelles à avoir une meilleure visibilité sur leur activité professionnelle. Une assistante qui s'aperçoit qu'elle n'aura plus qu'un enfant à garder à la rentrée suivante, contre trois auparavant, éprouvera moins d'inquiétudes si elle sait qu'elle peut être facilement contactée par des parents recherchant une place. Voilà la priorité pour les assistantes maternelles : leur permettre de travailler dans de bonnes conditions, selon leurs souhaits et leurs disponibilités.

Si elles sont agréées pour garder trois enfants mais qu'elles ne souhaitent pas en garder plus de deux, nous ne les obligerons pas à en accueillir un troisième ! Nous souhaitons simplement qu'elles indiquent le nombre de places disponibles.

Nous voulons également répondre à l'angoisse des parents cherchant à faire garder leur enfant. Ils peuvent le faire garder en crèche ou par une assistante maternelle. Il doit y avoir un libre choix sur la forme, collective ou individuelle, du mode de garde.

Je le répète, les assistants maternels sont des professionnels de la petite enfance : c'est d'ailleurs à ce titre que nous continuons à travailler avec eux. Nous déployons 1 000 relais d'assistantes maternelles, lieux de proximité destinés à leur éviter l'isolement et où elles peuvent être accompagnées par des professionnels.

J'ajoute que nous leur ouvrons de nombreux droits. Les assistantes maternelles sont concernées par la formation des 600 000 professionnels de la petite enfance. Nous leur proposons une formation pour qu'elles continuent à exercer dans de bonnes conditions et qu'elles aient toutes les chances de réussir. Par ailleurs, grâce à une ordonnance prise en application de la loi du 10 août 2018 pour un État au service d'une société de confiance, dite loi ESSOC, les assistantes maternelles vont enfin avoir droit à la médecine du travail, ce qui n'est pas le cas actuellement. Enfin, elles auront également droit au chômage si elles sont obligées de démissionner parce qu'un parent ne respecte pas l'obligation de vaccination de leur enfant.

L'article 49 n'a d'autre but que de faire se rencontrer des parents inquiets de faire garder leurs enfants dans de bonnes conditions et des vraies professionnelles de la petite enfance, afin qu'ils puissent travailler ensemble.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.