Intervention de Olivier Véran

Séance en hémicycle du mardi 26 novembre 2019 à 21h30
Projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2020 — Article 59

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur général de la commission des affaires sociales :

Monsieur le député, il est véritablement impoli d'arriver en séance à cette heure tardive et de couper la parole au rapporteur ou à un député qui s'exprime !

Lorsque vous arrivez le matin dans ce service, vous trouvez donc un malade dans un brancard, et vous ne savez pas quand vous pourrez lui attribuer une chambre. Les soignants vous expliquent qu'ils ont été rappelés pour travailler par rotation, en raison d'un manque d'effectifs. Ils arrivent au travail fatigués, pour une garde, une demi-journée ou une journée supplémentaires. Les médecins voient des collègues partir sans être remplacés, et doivent accueillir des intérimaires qui, en une journée de travail, gagnent la moitié de leur salaire mensuel.

La situation n'est évidemment pas partout telle que je la décris, mais elle l'est en certains endroits. C'est pour cela, et parce que les médecins, les soignants et les directeurs nous alertent au quotidien, qu'il fallait apporter une réponse. Celle-ci ne peut pas être unique, car le problème n'est pas univoque : certains services ont des lits inoccupés, quand d'autres ne souffrent d'aucun problème d'attractivité. À l'inverse, des hôpitaux entiers croulent sous les difficultés.

Reprendre un tiers de la dette des hôpitaux, c'est donner la possibilité d'investir dans l'humain et dans le matériel, de rouvrir des lits sans crainte de voir sa dette croître outre mesure à la fin de l'année.

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