Intervention de Elsa Faucillon

Réunion du mercredi 27 novembre 2019 à 9h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Je remercie M. Bricout qui nous permet de soulever la question du droit à la mobilité dont le caractère central est encore apparu lors des dernières mobilisations. Elle concerne en particulier les classes populaires de notre pays, que ce soit dans les zones rurales ou dans les zones urbaines et périurbaines. La capacité à se déplacer constitue un capital précieux pour beaucoup de nos concitoyens, notamment les jeunes, et la fracture de la mobilité doit être réduite d'urgence. À l'heure où les services publics de proximité sont supprimés, comment ne pas faire en sorte de favoriser l'accès à un moyen sûr de se déplacer ?

Plusieurs propositions de loi portant sur cet enjeu d'égalité ont été déposées : je pense à celle de M. Asensi sous la législature présente et à celle du groupe La France insoumise que vient à l'instant d'évoquer Alexis Corbière. J'aurais été plus encline à les voter car elles allaient plus loin dans le développement du service public et prenaient en compte toutes les épreuves du permis de conduire.

Quelques questions restent en suspens mais cette réunion est pour nous l'occasion d'y répondre et de vous pousser dans vos propres retranchements, monsieur le rapporteur.

Nous savons que les auto-écoles sont soumises à une « ubérisation » galopante. Comment protéger l'éducation nationale de cette concurrence sauvage ? Comment envisagez-vous la participation des moniteurs au dispositif que vous voulez étendre ?

Par ailleurs, mon groupe a coutume de rappeler que l'on demande beaucoup à l'école : sensibilisation à l'environnement, au harcèlement, à la laïcité et toutes sortes de préventions. Je le répète à l'intention de mes collègues du groupe La République en Marche. Toutefois, l'éducation à la sécurité routière me semble faire pleinement partie de son domaine de compétence. Il n'en reste pas moins que cela vient s'ajouter à la réforme du lycée voulue par le Gouvernement, galère pour les lycéens comme pour les professeurs. Je me demande donc comment cet enseignement pourrait être délivré dans de bonnes conditions. Votre amendement, monsieur Bricout, constitue en cela une avancée car il permettrait d'aller plus doucement, en ne prévoyant plus de généralisation.

L'expérimentation menée est extrêmement intéressante et la question abordée est centrale mais comment éviter d'imposer une lourdeur supplémentaire aux lycées ? Ces réserves me conduiront peut-être à déposer des amendements en séance.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.