Intervention de Gérard Longuet

Réunion du jeudi 7 novembre 2019 à 9h30
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Gérard Longuet, sénateur, président de l'Office :

– Je souhaiterais remercier les deux rapporteurs pour leur travail passionnant qui montre le rôle de l'OPECST au service de l'action publique. Votre mission est d'autant plus passionnante que vous vous intéressez à un défi environnemental dont on peut identifier les responsables et désigner ceux qui devront prendre les mesures correctives au prorata de leur responsabilité. Je comprends votre calendrier même s'il serait opportun d'avoir un rapport d'étape avant la suspension estivale afin de sensibiliser l'opinion publique sur la pollution des mers, lieux de villégiature privilégiés à cette époque de l'année.

Par rapport à d'autres sujets pour lesquels notre marge de manoeuvre est plus limitée, nous avons une réelle capacité d'action pour réduire la pollution plastique en France et en Europe. Nous pouvons mener des actions concrètes qui permettront de distinguer entre ceux qui s'impliquent réellement dans la lutte contre ce fléau et ceux qui sont plus désinvoltes. Contrairement aux thématiques du réchauffement climatique ou de la pollution aérienne, il est possible, en matière de lutte contre la pollution plastique, de mobiliser des partenaires sur des projets concrets.

Il me paraît également important de prendre du temps pour développer une approche régionalisée. Il ne s'agit pas de désigner des mauvais élèves, mais de mettre en avant des régions plus fragiles, qui sont peut-être moins sensibilisées, qui disposent de moins de moyens, mais qui sont également capables – et c'est le cas de la Chine – d'évoluer très rapidement. Tous les niveaux de responsabilité publique – locaux, nationaux, régionaux, mondiaux – doivent être mobilisés et c'est une dimension qui devra être mise en avant dans votre étude. Par ailleurs, il me paraît important de vérifier si la pollution plastique est corrélée avec la taille de la population et le produit intérieur brut des pays ou si, au contraire, les pays les plus défavorisés et les moins peuplés sont proportionnellement les pays les plus pollueurs afin d'organiser, le cas échéant, la solidarité à l'échelle internationale pour lutter contre cette pollution. À notre niveau, l'absence de mesures fortes dans la Méditerranée et la mer du Nord nous ôterait toute crédibilité auprès des autres régions du monde.

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