Intervention de Gérard Longuet

Réunion du jeudi 26 septembre 2019 à 10h15
Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques

Gérard Longuet, sénateur, président de l'Office :

– À Bagnols-sur-Cèze, des personnes sont intervenues dans la salle de réunion pour dire qu'il n'était pas question de parler de ces sujets, rendant le débat physiquement impossible. À Troyes, des personnes se sont saisies du maire de Soulaines pour l'exclure de la salle de réunion, alors qu'il est directement concerné, puisque sa commune héberge un centre de stockage de l'ANDRA. Mais pour le reste, le débat s'est plutôt bien passé.

En revanche, j'ai trouvé que la Commission nationale du débat public (CNDP) sortait un peu de sa neutralité en demandant, notamment à l'IRSN, des études scientifiques ne relevant pas de ses missions. Par exemple, la Commission particulière du débat public (CPDP) a demandé à l'IRSN quelles étaient les solutions techniques alternatives au stockage en couche géologique profonde. Dans le délai qui était celui de la saisine de l'IRSN par la CPDP, l'IRSN a dû préparer, faute de temps, un rapport très superficiel. Il aurait été plus intéressant, puisque la France a fait le choix du stockage en couche géologique profonde, de demander, peut-être plus tôt, à l'IRSN de réaliser une étude plus systématique et approfondie sur les différentes expériences ou échecs de stockage en couche géologique profonde. Avec ce rapport, l'IRSN a perdu du temps à expliquer que les déchets ne pouvaient être déposés au fond des océans ou expédiés dans la stratosphère, ce qui est une évidence, ou encore que la technologie du forage, un temps envisagée aux États-Unis, n'avait simplement aucun avenir, en tout cas en France. Il aurait été plus intelligent de se concentrer sur les raisons pour lesquelles les stockages en couches géologiques profondes fonctionnent, ou pas. De la même façon, sur la fermeture du cycle du combustible, la CPDP a demandé à l'IRSN de faire un point qu'il n'était pas à même de réaliser dans les délais fixés. Une ONG pourrait dire que ces études étaient bâclées. Finalement, ces demandes d'études complémentaires affaiblissent la démarche de la commission, plutôt que de la renforcer.

Par ailleurs, il apparait en effet indispensable de demander la publication rapide du PNGMDR, afin qu'il soit connu avant la fin de la période couverte.

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