Intervention de Alain David

Séance en hémicycle du mardi 3 décembre 2019 à 15h00
Questions au gouvernement — Sapeurs-pompiers

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain David :

Monsieur le ministre de l'intérieur, il y a un mois et demi, les sapeurs-pompiers venus de toute la France s'étaient retrouvés à Paris afin de manifester leur épuisement, leur détresse et leur colère. Submergés par la hausse croissante des interventions, exposés à des risques professionnels nombreux, en première ligne de la disparition des services publics et de la désertification médicale dans de nombreux territoires, confrontés aux agressions et aux incivilités, ils n'en peuvent plus. Pourtant, au lieu de l'écoute et de la considération qu'ils méritent, leur manifestation pacifique du 15 octobre s'est terminée dans le chaos et les gaz lacrymogènes et sous les coups de matraque.

Cette journée de manifestation venait après de longs mois de grève ; les semaines avaient passé et, encore une fois, rien n'avait bougé, conduisant certains d'entre eux à se rassembler place de la République à Paris afin de sensibiliser les passants et les pouvoirs publics à leurs difficultés.

Il est urgent d'entendre leurs revendications. Ainsi la prime de feu, censée prendre en compte le risque intrinsèque au métier, n'est que de 19 % tandis que celle des policiers est de 26 %. Leurs revendications sont des plus justes : revalorisation de la prime de feu ; augmentation des effectifs et des budgets, maintien de leur régime de retraite ; réforme du système de secours d'urgence, avec l'instauration d'un numéro unique au lieu des trois actuels ; réponse de l'État aux violences subies en opération.

Je souhaiterais savoir, monsieur le ministre, quelles réponses le Gouvernement entend apporter pour satisfaire les attentes légitimes des sapeurs-pompiers et sauvegarder le modèle français de sécurité civile.

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