Intervention de Dominique Potier

Séance en hémicycle du mardi 3 décembre 2019 à 15h00
Transparence de l'information sur les produits agricoles et alimentaires — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

D'abord, la question de la déforestation importée. Une réunion lui a été consacrée à Matignon, avec les organisations non gouvernementales ; nous y avons pris part ainsi que Matthieu Orphelin et une députée du groupe Libertés et territoires. Les services du Premier ministre, attentifs à notre démarche, ont proposé de lancer des études et de chercher des portes de sortie. Pourtant, notre amendement sur le sujet ne pourra être défendu aujourd'hui.

J'avais également déposé un amendement auquel je tenais énormément, sur l'agriculture de groupe, l'agriculture mutualiste – à laquelle je sais M. le ministre lui aussi attaché. Nous l'avions élaboré avec les coopératives d'utilisation de matériel agricole – CUMA – , avec les centres d'initiatives pour valoriser l'agriculture et le milieu rural – CIVAM – , avec l'ensemble des forces qui animent l'agriculture de groupe. Depuis les années Pisani – les années soixante – , celle-ci ne disposait plus d'une définition juridique. Cette définition a fait l'objet de mois de travail et de réunions qui ont débouché sur un consensus et sur un vote unanime. Mais nous n'avons pu défendre l'amendement qui en est issu, car il a été lui aussi censuré en raison de la forme et du périmètre que vous avez donnés, madame la rapporteure, à la proposition de loi.

Bien sûr, nous sommes d'accord au sujet de l'étiquetage, langage commun aux consommateurs, aux producteurs et aux transformateurs permettant de dénouer les embrouilles auxquelles les puissances privées peuvent être tentées de se livrer. Bien sûr, si notre motion de rejet préalable n'était pas adoptée, nous voterions au bout du compte en faveur du texte. Et nous ne bouderons pas les débats qui s'ouvriraient alors. Mais tout de même, quel gâchis !

C'est sur cette note que je conclurai. Voilà qui est peu respectueux de notre travail et de l'attitude que notre groupe, comme d'autres, a adoptée vis-à-vis de la majorité. Au cours de la précédente législature, nous avons su, s'agissant de sujets bien plus importants, parvenir avec l'opposition à des consensus qui nous ont permis de nous rassembler. Or, à la veille des mouvements sociaux et de l'effondrement écologique que l'on nous annonce, qu'avons-nous de mieux à faire que de chercher des points qui nous réunissent, …

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