Intervention de Jean-Yves le Drian

Réunion du mercredi 27 novembre 2019 à 16h50
Commission des affaires étrangères

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Merci, je suis un peu embarrassé par rapport à l'ampleur des questions que vous posez. Je parlerai d'abord du Sahel. Je suis ému, comme vous, à la suite de ce terrible accident. J'ai une pensée très particulière pour ces treize soldats. D'autant plus que, dans des fonctions antérieures, j'ai été amené à les connaître, y compris une partie d'entre eux personnellement. L'émotion des Français est à la mesure du dévouement de ces hommes. Ces derniers connaissent les risques de leur mission ; ils savent quel peut en être le prix. Ils ont choisi une vie d'abnégation au service de notre pays et de sa sécurité. Leur disparition nous oblige, et je tiens à leur rendre hommage comme vous, et comme l'ensemble de la Nation le fera lundi.

Face à ce drame, soyez certains que notre détermination à lutter contre la menace terroriste au Sahel reste totale. Nous maintiendrons l'action militaire indispensable, comme l'a dit avec force le Premier ministre devant l'Assemblée nationale hier. Cet accident intervient à un moment où, par ailleurs, nos forces armées et les forces en constitution du G5 Sahel avaient obtenu des résultats significatifs qui avaient permis de stabiliser certaines zones, de neutraliser quelques leaders terroristes… Mais, il ne faut pas le nier, nous avons à faire face à une situation sécuritaire difficile. Elle est particulièrement difficile au Mali dans le Liptako, dans la région qu'on appelle des trois frontières, entre le Burkina-Faso, le Mali et le Niger. Elle est aussi très difficile au nord du Burkina Faso, où les attaques se sont multipliées ces derniers mois, à l'initiative de deux grandes mouvances terroristes : l'EIGS, l'État islamique dans le Grand Sahara, qui fait référence à l'État islamique – donc à Daech ; il faut appeler les choses par leur nom ; et le RVIM, le Rassemblement pour la victoire de l'islam et des musulmans, autour de Iyad Ag Ghali, qui est le regroupement un peu « qaïdiste » de ces groupes. L'EIGS étant plus au Burkina Faso, le RVIM davantage au centre et nord du Mali.

Nous devons poursuivre notre action contre ce terrorisme. C'est à la fois la sécurité de ces pays et peut-être leur existence même, qui sont en cause, et notre propre sécurité, celle des Français, celle des Européens. Ces volontés de destruction de l'État et de prise en otage des populations présentent des risques majeurs. Nous devons donc poursuivre les efforts, vous avez raison de le dire, madame la présidente.

Mais la réponse est globale, c'est-à-dire qu'elle intègre à la fois nos propres initiatives militaires au travers de la force Barkhane ; à la fois l'action de formation et de stabilisation menée par d'autres forces que ce soit la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali, la MINUSMA, qui représente tout de même au Mali plus de 12 000 militaires ou l'EUTM Mali, mission de formation de l'Union européenne au Mali, l'initiative européenne de formation de l'armée malienne, qui regroupe environ 700 personnes ; à la fois, la force conjointe du G5 Sahel avec des effectifs potentiels de 4 500 hommes et qui est en train de se structurer… Cela, c'est l'action militaire avec ses différentes variantes. Mais cette réponse globale comprend aussi l'action humanitaire. Nous avons engagé, depuis le lancement de l'Alliance Sahel en particulier, énormément de moyens pour conforter les zones fragiles. En 2019, 675 millions d'euros de projets ont été engagés par l'Agence française de développement (AFD) au Sahel, dans les cinq pays concernés, singulièrement dans les zones fragiles. Nous avons accéléré les procédures de l'AFD pour que les modes d'action soient plus proches du terrain. Des projets à impact rapide ont été mis en oeuvre, en particulier dans la zone sensible des trois frontières. La réponse globale, c'est cela aussi.

Mais ce qui me paraît le plus important pour parfaire cette réponse globale, c'est désormais encore plus d'action politique. Encore plus d'action politique au Mali, pour que les engagements pris soient respectés ; pour que le DDR – pour désarmement-démobilisation-réinsertion – soit réellement acté ; pour que l'Accord d'Alger, y compris dans la partie décentralisation – cet accord remonte maintenant à quatre ans – soit réellement appliqué ; pour que l'État malien revienne à Kidal ; et qu'il y ait une volonté commune affichée de lutter contre le terrorisme… Plus d'action politique, plus de pression politique. Plus de pression politique aussi au Burkina Faso, où il importe que les autorités puissent rassembler la Nation contre les risques. Il y a aujourd'hui 2 000 écoles fermées au Burkina Faso en raison de l'action des groupes terroristes dans le nord du pays. Cela signifie des générations qui ne seront pas formées.

Il faut plus de politique aussi pour que la force conjointe du G5 Sahel soit concrétisée. Cela avance mais met parfois un peu de temps. Plus de politique aussi pour faire en sorte que le P3S, le Partenariat pour la sécurité et la stabilité pour le Sahel, soit mis en oeuvre. Une rencontre aura lieu avant la fin de l'année à Bruxelles pour acter tout cela. Le P3S, c'est à la fois l'élargissement de la zone d'action commune aux pays côtiers, c'est-à-dire Côte d'Ivoire, Togo, Bénin et Sénégal en particulier, mais aussi l'élargissement des missions, ainsi qu'un engagement plus fort de l'Union européenne. Plus de politique, pour faire considérer par le nouveau Haut-représentant de l'Union européenne que l'enjeu sécuritaire – en fait l'enjeu global – est un enjeu européen. Voilà le sujet. Le moment est à l'émotion, Florence Parly, ministre des armées, est partie tout à l'heure à Gao, mais une fois l'émotion passée, je pense que cette action sera tout à fait déterminante pour mettre en oeuvre cette stratégie globale.

Je voulais revenir aussi sur la situation dans le Nord-Est syrien et surtout faire un point sur la réunion que nous avions sollicitée à Washington. Je vous rappelle que nous avons eu au mois d'octobre deux événements concomitants : le 9 octobre, la décision de la Turquie de pénétrer dans le Nord-Est syrien pour établir une zone dite de sécurité, poussant les Forces démocratiques syriennes à reculer, et quatre jours plus tard, l'annonce par le secrétaire américain à la défense, M. Mark Esper, du retrait américain de l'ensemble de la zone. Notre réaction avait alors été de dire que ces décisions unilatérales n'étaient pas acceptables ; qu'elles fragilisaient singulièrement notre combat contre Daech ; que, lorsqu'on renonçait à soutenir ceux qui étaient nos alliés contre Daech pour des raisons de sécurité des frontières, on n'était pas dans l'ordre des choses de la coalition ; et qu'il fallait que la coalition se réunisse. Nous l'avions demandé, la France la première, moi-même devant l'Assemblée nationale, et nous l'avions demandé solidairement au niveau européen – les vingt-huit, y compris la Grande-Bretagne –, et le Président de la République s'en était entretenu aussi avec le Président Trump.

Cette réunion s'est déroulée le 14 novembre. D'abord, elle a eu lieu avec tout le monde, c'est-à-dire avec les trente pays les plus engagés dans le combat contre Daech. Nous nous étions mis d'accord avec les Européens sur notre proposition – disons, sur ma proposition –, sur cinq points essentiels pour nous. D'abord le maintien de l'action de la coalition en Syrie et en Irak jusqu'à l'éradication complète de Daech, ce qui veut dire en fait jusqu'à la stabilisation politique de ces deux pays. Ensuite, nous avons demandé à ce qu'aucun des membres de la coalition ne prenne d'initiatives unilatérales, sans en avertir les autres. Troisièmement, nous avons insisté sur la nécessité d'une détention sûre des combattants emprisonnés. Je rappelle que les combattants djihadistes emprisonnés sont 10 000 à 12 000. On a tendance à parler surtout des quelques dizaines de Français qui pourraient éventuellement, s'ils étaient dispersés, commettre des actes terroristes en France. Mais ils sont 10 000 ou 12 000 à pouvoir le faire. Et quand on sait qu'en Irak, il y a une clandestinité des anciens combattants de Daech, cette crainte n'est pas secondaire. Le combat continue et la détention sûre des combattants était l'un des objectifs que nous avions mis en avant. Nous avions aussi insisté sur la nécessité de soutenir économiquement, humanitairement l'Irak qui traverse une période difficile. On était alors au milieu des situations sociales conflictuelles en Irak, il fallait pouvoir apporter la pérennité d'un soutien économique à ce pays au moins dans sa phase de transition. Tout cela supposait, en particulier sur le premier point, que les États-Unis fassent savoir qu'ils poursuivaient leur action dans la zone et que, dans la mesure où ils le faisaient, la France remplirait ses engagements à la fois civils et militaires dans l'ensemble de la région. Ces cinq points ont été actés dans le communiqué final. Je ne vais pas vous dire que cela a été simple, mais ils ont été actés. Je tenais à souligner devant vous ce fait très important. Un processus de règlement politique se met en oeuvre, à Genève, à l'initiative de l'envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies M. Geir Pedersen. Le Comité constitutionnel est constitué, non sans mal puisqu'il a fallu plusieurs mois pour cela. Il doit maintenant aborder les étapes à venir du règlement politique indispensable : il ne saurait y avoir de victoire militaire en Syrie, ni de règlement du problème Daech, sans stabilité politique de ce pays. C'est ce sur quoi il faut agir, en sachant que la coalition n'a qu'un unique objectif : le combat contre Daech.

Quelques mots de la Russie et de la Chine car, même si l'on ne peut parler de situations de crise, j'ai néanmoins, dans le contexte actuel, des éléments d'information importants à vous donner, d'autant plus qu'il y a eu au mois de novembre un déplacement à Pékin du Président de la République, que j'ai accompagné. Je tiens d'abord à dissiper un éventuel malentendu : entretenir des relations politiques soutenues avec Moscou et avec Pékin, nous pouvons et nous devons le faire sans pour autant tomber dans l'irénisme, ni la naïveté. Et quand il le faut, nous sommes prêts au nom de nos valeurs et de nos intérêts à jouer les rapports de force – nous l'avons d'ailleurs démontré en plusieurs occasions –, mais cela n'empêche pas d'ouvrir la porte à un dialogue constructif sur les sujets importants pour nous, qu'ils soient d'ordre stratégique ou économique. C'est le cas pour la Russie, en particulier après la rencontre que le Président de la République a eue avec le président Poutine à Brégançon, à la fin de l'été. Dans cette relation, l'enjeu est double : d'abord rapprocher la Russie de l'Europe pour commencer à sortir d'un climat de défiance et éviter qu'elle ne s'éloigne encore davantage de nous. Cette démarche va être conduite en étroite coordination avec nos partenaires européens, en tenant compte de leurs intérêts, mais en essayant d'agir et de dialoguer avec Moscou chaque fois que nous le pouvons parce qu'une attitude de défiance ne permet pas d'avancer. Dialoguer sans renier nos oppositions, en les connaissant d'ailleurs, et même en les identifiant.

Ensuite, il importe, dans notre relation avec la Russie, de lui proposer de jouer le jeu du dialogue, des règles internationales. C'est l'état d'esprit qui dominait à Brégançon, et nous avons poursuivi cette relation dans un échange que nous avons eu, Florence Parly et moi-même, à Moscou, au courant du mois d'octobre avec nos homologues respectifs, MM. Sergueï Lavrov et Sergueï Choïgou. Nous avons établi à ce moment-là, un agenda de confiance et de sécurité, dans le cadre d'un dialogue structuré sur la sécurité et la stabilité en Europe, sur cinq thèmes. Premièrement, le renforcement de notre coopération bilatérale dans certains domaines prioritaires – je pense notamment à l'environnement et au climat, et la Russie vient d'ailleurs de ratifier l'accord de Paris ; c'est une bonne nouvelle –, à la fois dans les relations entre nos sociétés civiles, à la fois dans notre partenariat économique. Ensuite, la création de mécanismes bilatéraux de dialogue et de transparence sur les enjeux stratégiques et de défense, afin de prévenir tout risque de malentendu, donc d'escalade involontaire. Troisième axe : la restauration progressive de la stabilité stratégique en Europe. Agir ensemble pour la mise en oeuvre potentielle de règles collectives, y compris pour assurer le relais en cas de rupture du traité FNI – forces nucléaires à portée intermédiaire. Quatrièmement, la réaffirmation des valeurs du Conseil de l'Europe et des principes d'Helsinki et de la Charte de Paris dont on va fêter le trentième anniversaire l'année prochaine. Cinquièmement, la réflexion sur la manière dont on peut agir ensemble sur les crises ; nous venons d'en évoquer deux, il y en a d'autres. Nous nous sommes mis d'accord sur cet agenda. Le Président de la République et le président Poutine ont désigné par ailleurs chacun un envoyé spécial, qui doivent maintenant avancer sur ces points. Nous ferons régulièrement le point de la situation. Le Conseil de coopération franco-russe ne s'était pas réuni depuis 2012 et notre souci est de faire en sorte que la Russie puisse saisir cette occasion. Nous disons qu'il faut passer d'une défiance totale au moins à un début de confiance.

Bien évidemment, dans cette affaire, la question la plus urgente, et le symbole le plus significatif, c'est la question ukrainienne. J'observe qu'il s'est passé depuis qu'on s'est vus plusieurs choses : d'abord le président Volodymyr Zelensky a pris des initiatives en ouvrant l'accès à Stanytsia Luhanska, dans le Donbass. Il y avait trois portes d'entrée qui faisaient l'objet de situations conflictuelles depuis plusieurs années : Petřínské, Zolotye et Stanytsia Luhanska. Aucune initiative n'était prise, et le président Zelensky l'a fait. Comme il a pris l'initiative d'intégrer le processus qu'on appelle « la formule Steinmeier ». Je ne veux pas entrer dans les détails techniques, il s'agit d'un aménagement réglementaire et d'un aménagement d'agenda sur le statut du Donbass trouvés alors que M. Frank-Walter Steinmeier, qui est maintenant Président de la République allemande, était ministre des affaires étrangères. Cela a été pris en compte par les autorités ukrainiennes. Parallèlement, on a assisté à des gestes d'ouverture de l'autre côté, puisque les marins dits de Kertch ont été libérés, les bateaux rendus. Et des prisonniers ont été échangés. Et nous sommes sur le point de tenir au niveau des chefs d'État et de gouvernement, un sommet au Format dit « Normandie » qui aura lieu à Paris le 9 décembre prochain et qui, je l'espère, pourra permettre d'avancer dans un processus de stabilisation sur la question du Donbass en particulier, et sur l'intégrité territoriale de l'Ukraine. Cette évolution est importante à noter, parce que c'est un sujet central et également très symbolique de la volonté de passer de la défiance à un début de confiance.

Quelques mots aussi de la Chine, où notre déplacement a été très important. Là aussi, il y a deux postures parallèles. Il y a le fait que nous considérons, au niveau européen, que la Chine est un rival systémique. Cela a été reconnu par la Commission européenne au printemps dernier, et acté par le Conseil des chefs d'État et de gouvernement européens. C'est un constat nouveau. À nous d'en tirer toutes les conséquences, et l'Europe a commencé à le faire en se dotant d'un instrument européen de contrôle des investissements stratégiques, en renforçant nos instruments et notre doctrine en matière de défense commerciale. Le mandat qui s'ouvre au plan européen doit nous permettre d'aller beaucoup plus loin, en particulier dans le domaine technologique, pour nous assumer comme puissance et comme ensemble préservant ses propres intérêts, y compris commerciaux et industriels. Cela a été acté dans un programme en dix points, repris par le Conseil européen et dans les orientations de Mme Ursula von der Leyen, à la présidence de la Commission européenne.

Nous avons d'un côté cela, et de l'autre, le fait que la Chine est aussi un acteur incontournable au plan international. Nous ne pouvons l'ignorer. Il faut donc trouver un moyen, tout en défendant nos intérêts, de passer de la rivalité au partenariat, chaque fois que c'est possible. À cet égard, l'approche européenne est tout à fait essentielle. Et je fais observer que dans les deux derniers moments politiques majeurs au cours desquels nous avons été amenés à rencontrer le président Xi Jinping, à chaque fois le Président Macron a souhaité que ce soit élargi au niveau européen. Cela a été le cas lorsque le président Xi Jinping est venu à Paris en mars, quand la Chancelière allemande Angela Merkel et le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker avaient participé aux échanges. Ça a été le cas aussi à Shanghai au mois de novembre, puisque la Commission européenne était présente grâce à M. Phil Hogan, commissaire européen, et un ministre allemand qui a assisté à l'ensemble des discussions sur ces questions. Nous avons avec la Chine cette double relation qu'il nous faut mener de manière très ferme et dans les deux sens. Et je peux dire que le bilan de notre récente présence en Chine a été plutôt positif, sans nullement cacher nos points de vue concernant les questions des droits de l'homme, y compris la question de Hong Kong.

Enfin, je voudrais dire deux mots du sommet de l'OTAN, qui aura lieu la semaine prochaine, pour son soixante-dixième anniversaire. Il n'a échappé à personne que le Président de la République a récemment évoqué en termes forts les nouveaux défis auxquels était confrontée l'Alliance atlantique. Soixante-dix ans après sa création, il ne s'agissait ni de nier ses succès, ni de contester sa crédibilité au plan militaire, mais de ne pas se contenter d'une commémoration. Il s'agissait aussi de pointer les troubles de nature politique que nous devons impérativement surmonter pour faire en sorte que l'Alliance s'adapte à son environnement et soit capable de répondre aux défis, aux nouvelles menaces à l'égard de notre sécurité. Cette déclaration a fait beaucoup parler et le Président de la République recevra demain le secrétaire général de l'OTAN, M. Jens Stoltenberg. Je suis allé à une rencontre des ministres des affaires étrangères de l'OTAN, destinée à préparer le sommet des chefs d'État qui se tiendra à Londres la semaine prochaine et, avec mon collègue allemand, nous avons plaidé pour le lancement d'une revue stratégique permettant d'engager une réflexion substantielle sur l'avenir de l'Alliance et apte à redonner tout leur sens aux termes de confiance, de solidarité, de responsabilité, y compris sur la manière d'appréhender les nouvelles menaces, parce que la situation géostratégique d'aujourd'hui n'est pas la même que celle d'il y a soixante-dix ans. Dans ce cadre, nous considérons que si l'Alliance demeure le fondement de la sécurité collective, nous devons être plus exigeants dans nos attentes à l'égard du respect des engagements pris. Nous devons aussi être plus exigeants dans l'affirmation d'une vraie ambition pour des Européens plus responsables et assumant une part plus importante non seulement militaire mais également politique au service d'une relation transatlantique, donc d'une alliance qui doit se refonder. Voilà quels sont les sujets sur la table. Le lancement d'une revue stratégique semble avoir été décidé dans son principe, il faudra maintenant la décliner, et que ce soit validé par le sommet de Londres qui réunira les chefs d'État et de gouvernement des pays de l'Alliance.

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