Intervention de Julien Aubert

Séance en hémicycle du mardi 10 décembre 2019 à 15h00
Lutte contre le gaspillage et économie circulaire — Après l'article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJulien Aubert :

Nous devrions en effet avoir une réflexion plus globale sur les informations que nous souhaitons porter à la connaissance du consommateur. Trop de pictogrammes, trop de données, produisent en réalité le résultat inverse que celui escompté et envoient des stimuli différents. Tous les consommateurs ne maîtriseront pas nécessairement toutes les informations, certaines pouvant se trouver noyées au milieu d'autres, alors qu'elles auraient mérité d'être mises en avant. Une première question devrait être de savoir ce que nous voulons mettre en avant, et c'est certainement cette information-ci qui devrait faire l'objet d'un pictogramme.

En deuxième lieu, lorsque nous nous trouvons au croisement de plusieurs types de substances, peut-être devrions-nous nous demander s'il est opportun d'inventer une classification générique qui permettrait de donner une information synthétique sur la présence de perturbateurs endocriniens et d'autres éléments susceptibles de nuire à l'environnement.

Troisièmement, j'entends qu'il est nécessaire de montrer qu'il existe une différence avec les catégories de l'Union européenne. Je vous alerte sur le fait que nous nous plaignons toujours de la surtransposition des règles européennes dans le droit français et que nous voulons toujours en faire plus. Or, en la matière, c'est bien nous qui indiquons que certains perturbateurs endocriniens sont présumés ou suspectés. Il conviendrait d'ailleurs de clarifier ces termes, car quelle est la différence entre ces deux dénominations ? Celle-ci devrait être explicitée.

Je note également qu'aucun pictogramme n'est prévu en l'absence de perturbateur endocrinien. Il serait opportun d'avoir une quatrième couleur, car en tant qu'acheteur, ce qui m'intéresse c'est qu'il n'y en ait pas. J'aurais en outre un doute si l'on me dit que des produits contiennent des perturbateurs endocriniens présumés ou suspectés. En définitive, sont-ils bons pour ma santé ?

En tant que consommateur, ce n'est pas tant le raffinement de l'information que je demande, mais de savoir si le produit que j'achète est sans danger. Or, si l'on me donne une information mixte ou hybride tout en me disant que le produit contient des perturbateurs endocriniens mais qu'il est sans danger, quel est son intérêt ?

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