Intervention de Isabelle Valentin

Séance en hémicycle du jeudi 12 décembre 2019 à 15h00
Politiques publiques contre les moustiques aedes et les maladies vectorielles — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Valentin :

Nous sommes réunis pour acter la création d'une commission d'enquête sur les politiques à mener contre la propagation des moustiques Aedes et des maladies vectorielles. Ne nous y trompons pas, cette propagation ne touche pas que les départements d'outre-mer. L'été dernier, dans le Var, trois cas de contamination autochtone au virus zika ont été découverts et, depuis 2005, le moustique tigre s'est répandu dans une large partie de l'hexagone et au-delà de nos frontières. Vecteur de maladies telles que la dengue, le chikungunya ou la fièvre jaune, il est aujourd'hui actif dans plus de la moitié des départements métropolitains. La Réunion, la Guyane et les Antilles ont été touchées à plusieurs reprises par des épidémies massives propagées par les moustiques Aedes, et nous avons tous à l'esprit l'épidémie du chikungunya à La Réunion, en 2005 et 2006.

Il s'agit d'une problématique de santé publique qui affecte aussi bien la métropole que les territoires ultramarins et soulève la question des effets du réchauffement climatique sur notre santé puisque l'expansion de ces moustiques hors des zones tropicales est une conséquence des températures plus clémentes.

En commission, le groupe La République en marche a souhaité, sans succès, rejeter cette proposition de résolution, au motif qu'une proposition de loi devrait être discutée prochainement. Le groupe Les Républicains considère que ces deux initiatives parlementaires, loin d'être incompatibles, devraient être complémentaires. En effet, les conclusions de la commission d'enquête pourront nourrir utilement la proposition de loi au cours de la navette législative. Même si nous considérons qu'une mission d'information aurait peut-être été suffisante, notre groupe est favorable à tous les travaux portant sur ce sujet. Il convient effectivement de converger dès lors qu'il s'agit de préserver la santé de la population nationale et mondiale.

Les autorités de santé ont fait savoir que le risque d'épidémie était bien réel. Il faut donc impérativement traiter cette question. Face aux maladies vectorielles, il importe d'agir vite tout en faisant preuve de raison et de sagesse. C'est la raison pour laquelle nous voterons en faveur de la proposition de résolution.

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