Intervention de François-Michel Lambert

Séance en hémicycle du vendredi 13 décembre 2019 à 21h30
Lutte contre le gaspillage et économie circulaire — Article 8

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois-Michel Lambert :

Nous avons tous envie d'agir, mais une nouvelle fois, l'on n'ose pas franchir les obstacles ou l'on renvoie l'action à demain. Je pourrais citer de nombreux amendements que vous avez rejetés. Quand vous déciderez-vous à agir ? En 2040 ? À l'occasion du plan quinquennal ? Pourtant, nous disposons d'ores et déjà d'outils opérationnels, comme le principe de la responsabilité élargie du producteur. Les collectivités attendent des mesures. Si les Français savaient qu'une partie des produits qu'ils consomment, souvent non fabriqués en France – ce qui signifie qu'ils représentent un coût pour notre pays non compensé par la création de valeur – , échappent à la responsabilité élargie des producteurs, ils ne comprendraient pas que nous ne tentions rien pour sortir de cette situation.

Depuis des jours, notre volonté d'agir ne peut se concrétiser parce qu'il y a toujours quelque chose qui nous bloque. Les Français finiront par se poser des questions quant à notre réelle détermination.

J'ai la chance d'avoir été parlementaire au cours d'une précédente législature et d'avoir connu une autre époque où, au contraire, on osait prendre le risque d'un conflit avec l'Europe, d'un recours devant le Conseil constitutionnel, d'une plainte déposée par un acteur économique. L'urgence écologique nous autorise à prendre des risques. Je regrette notre pusillanimité.

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