Le sujet soulevé par cette mission « flash » est rarement évoqué et je tiens à remercier les rapporteurs de l'avoir choisi. Ces prétendues « thérapies de conversion » sont des violences faites aux personnes LGBT par leurs auteurs, qui souhaitent faire passer les victimes pour des personnes malades. Ces violences doivent être condamnées avec force. Une des pistes de réflexion mise en avant par vos travaux est la création d'un délit spécifique. Ma réflexion à ce stade est la même que celle que nous avons eue ces derniers mois au sujet des violences conjugales : les victimes ne se considèrent pas toujours comme telles tant elles sont culpabilisées par leur entourage. Quand, toutefois, elles s'estiment victimes, elles ne se manifestent pas par peur de l'isolement ou de représailles. Même avec la création d'un délit, comment détecter ces violences et ces victimes, et idéalement, comment prévenir ces pratiques ? Il faudrait pouvoir agir avant qu'elles aient lieu. J'imagine que les travaux menés par la mission ont permis de mettre en avant des moyens qui pourraient nous permettre de mieux les repérer et les prévenir.