Intervention de Christophe Bouillon

Réunion du mercredi 20 novembre 2019 à 16h25
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Bouillon, président :

Je vais me permettre une autre question. Vous voudrez bien excuser mon côté béotien en la matière, mais j'aimerais comprendre. J'ai compris le calendrier, le fait que pour bâtir un protocole il faille aller jusqu'au mois de mars. Vous avez indiqué que rien n'empêche, depuis l'évènement, qu'un habitant qui relève un certain nombre de symptômes se fasse connaître soit auprès des services d'urgence soit auprès de son médecin traitant. Il s'agit de symptômes de type nausées, vomissements, irritations... Mais si l'inhalation de ce type de substance n'entraîne pas d'irritations, de nausées... comment la population peut-elle savoir ? Pour le dire autrement, si vous avez été soumis à ce nuage, que vous avez inhalé un certain nombre de substances avec un seuil, si j'ai bien compris, qui n'est pas complètement bien établi, mais que cela ne provoque aucun symptôme, comment vous pouvez le savoir ?

Toujours pour comprendre, est-ce qu'il faut attendre que se mette en place l'échantillonnage, que vous procédiez à un certain nombre d'analyses et de suivis au long cours pour déterminer qu'il y a eu une surexposition ?

Mais que se passe-t-il pour celui qui a vécu cette surexposition entre le moment de l'incendie et le celui du début du protocole et qui par ailleurs n'est pas dans l'échantillonnage ?

Je me permets de prolonger la question de notre rapporteur. Autant je comprends bien la remontée de données à travers le dispositif « SurSaUD » ou à travers le suivi et le système de données nationales, mais si je comprends bien, ce sont des symptômes qui vous amènent à aller voir votre médecin ou les urgences. Malgré tout, vous pouvez avoir des substances dans votre corps qui n'entraînent pas le fait de consulter. J'aimerais vraiment comprendre les choses, parce que ce sont des questions qui se posent.

Nous avons eu l'occasion avec un certain nombre de parlementaires ici, notamment ceux qui assistent au comité de transparence et de dialogue, de poser cette question de la tenue d'un registre. Nous avons envie de savoir comment nous pouvons dire aux habitants de façon sûre, parce que c'est la question qui compte : « N'ayez crainte, si jamais vous aviez inhalé un niveau de substances qui peuvent devenir cancérigènes, nous avons la possibilité de tracer », pour reprendre l'expression que vous avez eue tout à l'heure. J'aimerais que vous nous expliquiez tout cela de façon bien précise.

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