Intervention de Xavier Quentin

Réunion du jeudi 19 décembre 2019 à 10h30
Mission d'information sur l'incendie d'un site industriel à rouen

Xavier Quentin, vétérinaire :

Je suis vétérinaire dans le Sud Manche, à Saint-James, mais j'ai longtemps travaillé à Bourgtheroulde, au sud-ouest de la zone de Lubrizol. Je suis président du Groupement technique vétérinaire (GTV), l'organisme qui gère les vétérinaires impliqués en production animale. Depuis trois ans, l'État a reconnu le GTV comme organisme vétérinaire à vocation technique (OVVT). En clair, je chapeaute tous les vétérinaires de Normandie, du Mont-Saint-Michel jusqu'à la Baie de Somme quelles que soient leurs activités, aussi bien la production animale, les animaux de compagnie, les équidés que les vétérinaires salariés d'entreprise. Par le pur fait du hasard, j'ai pris le train le jeudi 26 septembre pour aller de Rouen à Marseille. Ma voiture était bien sale quand je suis rentré ! Donc j'ai vraiment vécu l'affaire Lubrizol dès ses débuts.

Sur le terrain, il y a eu énormément de stress de la part des vétérinaires, avec une baisse d'activité très ponctuelle, mais une très forte augmentation de l'activité téléphonique pour avoir des compléments d'information à celles qui ont été fournies par la Chambre et le GDMA 76. Les canaux d'information pour les vétérinaires ont été principalement le GDMA et l'OVVT. Nous avons travaillé avec Christophe Savoye main dans la main pour essayer d'informer les vétérinaires parce que nous ne sommes pas du tout en lien avec la Chambre d'agriculture. C'est là où nous nous rendons compte que nous devrions peut-être créer des passerelles par rapport à la délivrance d'information. En revanche, si la DDPP a bien informé les autres partenaires, elle a complètement omis de nous tenir informés de ce qu'il se passait sur le terrain. Lors d'une enquête que nous avons fait réaliser très récemment sur les cabinets vétérinaires exerçant sur la zone, nous avons eu des retours de non-information de la part des agents de l'État.

Nous parlons de l'incendie de Lubrizol sur l'aspect élevage. Tout à l'heure, nous parlions des betteraves et des cultures céréalières. Je m'occupe aussi des vétérinaires pour animaux de compagnie. Il y a eu un stress important pour ces animaux, les chiens et les chats, qui ont le nez au ras du sol. Il y a eu un très fort stress chez les propriétaires des animaux de compagnie.

Après une baisse d'activité importante pour les vétérinaires, il y a un retour d'activité qui est tout à fait normal dans cette zone-là. Par contre, les vétérinaires relatent un stress des éleveurs en appréhension de la prochaine fois. Cela a été dit, à Gonfreville-l'Orcher, il y a eu un « mini incendie » dans la nuit de vendredi et samedi. Cela peut se répéter et doit donc être surveillé sérieusement. L'information de toutes les branches qui travaillent dans le domaine animal devrait être un peu plus importante.

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