Intervention de Frédérique Vidal

Séance en hémicycle du mardi 7 janvier 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Université de toulouse

Frédérique Vidal, ministre de l'enseignement supérieur, de la recherche et de l'innovation :

L'université fédérale de Toulouse est au coeur de l'un des sites universitaires les plus dynamiques de notre pays. Elle rassemble trente et un établissements d'enseignement supérieur et de recherche, quatre universités, un institut national universitaire, dix-huit écoles d'ingénieurs ou écoles spécialisées, un centre hospitalier universitaire, sept organismes de recherche et 143 laboratoires. Elle dispense plus d'un millier de formations différentes et elle est bien implantée dans le tissu économique régional.

Malgré ses atouts indéniables, elle n'a pas obtenu le label IDEX pour le projet UNITI, qu'elle avait élaboré entre 2016 et 2018. Rappelons que ce label, élaboré par le secrétariat, placé auprès du Premier ministre, qui pilote le programme des investissements d'avenir – PIA – , est délivré par un jury international.

Ce n'est ni la qualité des formations ni celle de la recherche pratiquée au sein de l'université qui a justifié la décision du jury. La vocation du label IDEX est de faire émerger des établissements souhaitant se donner les moyens d'un rayonnement international comparable à celui des meilleures universités mondiales. Cette démarche nécessite une réflexion spécifique sur l'organisation et la gouvernance des établissements.

Le projet UNITI ne permettait pas d'apporter au jury des garanties suffisantes s'agissant de l'adhésion de l'ensemble des acteurs, ce qui a justifié la décision prise. Chacun se souvient des difficultés traversées à l'époque par l'université Toulouse II qui s'est éloignée de l'ambition initiale de l'université fédérale et ne parvenait plus à réunir son conseil d'administration. Ces difficultés m'avaient conduite à prendre une mesure tout à fait exceptionnelle : la nomination d'un administrateur provisoire chargé d'organiser de nouvelles élections au sein de l'établissement.

Il n'empêche que le site de Toulouse a vocation à croître. Il a d'ailleurs été lauréat d'appels à projet pour les instituts interdisciplinaires d'intelligence artificielle – 3IA. Nous travaillons avec tous les acteurs pour retrouver une ambition commune à l'échelle du site.

La loi de programmation pluriannuelle de la recherche n'est pas destinée à soutenir une discipline ou un site en particulier. Elle doit permettre à chaque établissement de s'exprimer et de faire reconnaître ses qualités.

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