Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 9 janvier 2020 à 9h00
Questions sur l'efficacité des mesures prises pour lutter contre la désertification médicale

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Je comprends naturellement le désarroi dont vous vous faites l'écho, monsieur Molac, tant au nom de votre territoire que des soignants eux-mêmes. La démographie médicale est telle qu'il existe des difficultés d'accès aux généralistes et aux spécialistes dans tous les territoires.

Les kinésithérapeutes, quant à eux, affichent pour le coup une démographie extrêmement dynamique : il ne devrait donc pas y avoir de difficulté d'accès aux soins dans ce domaine. Le problème tient davantage à leur répartition géographique, contrairement aux médecins.

S'agissant de ces derniers, nous avons augmenté le numerus clausus mais, même sans cette hausse, leur nombre augmentera considérablement à partir de 2027, du fait de l'augmentation décidée en 2005. D'ici là, il restera stable en raison des départs à la retraite et de la formation en cours des médecins existants. Encore une fois, même si nous n'ouvrons pas le numerus clausus, l'augmentation se produira à partir de 2027.

Dans l'intervalle, nous devons réussir à organiser le territoire. Rappelons en effet que la démographie médicale est un problème mondial, particulièrement européen. Nous n'avons donc aucune possibilité de recruter des médecins ailleurs. C'est pourquoi nous avons proposé de créer les communautés professionnelles territoriales de santé – CPTS – , pour que tous les patients trouvent un médecin traitant, pour développer la télémédecine qui permet de gagner du temps, pour que les professionnels puissent conclure des protocoles de coopération – car un grand nombre de pathologies chroniques peuvent bénéficier d'un suivi assuré par d'autres professionnels de santé. Le déploiement des CPTS se fait de manière très volontariste et l'augmentation de leur nombre est dynamique : il en existe déjà 200 sur les 1 000 que nous souhaitons créer.

Quant à l'hôpital que vous évoquez, monsieur le député, 7 millions d'euros viennent d'être mobilisés dès janvier en faveur de la région Bretagne, afin d'y investir dans l'équipement du quotidien. Je reviendrai sur la situation des hôpitaux.

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