Intervention de Laurent Furst

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 9h35
Commission de la défense nationale et des forces armées

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaLaurent Furst, co-rapporteur :

Le produit des cessions de foncier était auparavant prélevé en partie par Bercy. Il revient aujourd'hui au ministère des Armées, qui en a bien besoin pour mener ses politiques.

Nous préconisons également que le logement militaire puisse entrer dans le quota de logements sociaux des communes. Les logements domaniaux ne sont pas extrêmement nombreux, mais cette mesure nous semblerait juste, puisque la plupart des militaires relèvent des critères ouvrant droit au logement social.

L'Île-de-France, comme le souligne notre collègue Charles de La Verpillière, est un cas particulièrement difficile en raison de la problématique du logement en région parisienne. Des militaires que nous avons reçus nous ont indiqué que, si le passage en Île-de-France était excellent pour la carrière, il était vécu comme une véritable punition par les familles, notamment en raison du coût élevé du logement. Si Balard a été installé à Paris, regroupant 10 000 militaires, le logement de proximité n'a pas suivi dans la même proportion. Certains militaires connaissent donc soit une baisse importante de pouvoir d'achat lorsqu'ils doivent se loger eux-mêmes, soit des contraintes en matière de qualité de vie en raison de déplacements particulièrement longs en Île-de-France.

La question de l'insécurité a en effet été abordée à plusieurs reprises. Le militaire qui part en Opex, souvent pour de longues durées, souhaite que sa famille puisse vivre en toute sécurité. Je vais aborder ici un sujet difficile concernant les logements réservés dans le parc de logements sociaux dont la population a profondément évolué et où les tensions sont plus grandes qu'autrefois. De fait, certains logements réservés il y a longtemps ne donnent plus entièrement satisfaction à une part des militaires et de leurs familles aujourd'hui. Nous avons voulu savoir s'ils préféraient être regroupés entre familles de militaires ou être dilués dans le tissu urbain pour avoir la même vie que n'importe quel autre de leurs concitoyens ? La réponse à cette question importante est « cinquante-cinquante » et aucune des deux tendances ne se dégage : pour les uns, vivre ensemble entre familles de militaires relève de l'évidence pour faciliter la mise en oeuvre de solidarités, notamment lorsque le militaire est absent, qu'il soit en Opex, en déplacement, en formation… alors que d'autres préfèrent vivre en milieu urbain classique. N'oublions pas que 85 % des conjoints de militaires travaillent aujourd'hui et souhaitent donc être à proximité de leur propre lieu de travail. L'évolution sociologique joue donc un rôle déterminant. Cette question est capitale mais ne trouve pas de réponse évidente.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.