Intervention de Delphine Ernotte

Réunion du mercredi 8 janvier 2020 à 9h35
Commission des affaires culturelles et de l'éducation

Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions :

Pour Salto, nous avons en effet dû passer sous les fourches caudines de l'Autorité de la concurrence, ce qui a pris un certain temps. Ce n'est pas pour autant que nous arrivons trop tard, car Salto va arriver pile au moment de la reconfiguration du marché, et c'est une très bonne chose.

S'agissant du calendrier, je ne veux pas me substituer à Salto. Il s'agit d'une co-entreprise ; entre co-actionnaires, nous avons décidé de laisser Salto communiquer elle-même. En revanche, je peux vous dire que Salto, qui est une offre de vidéo à la demande par abonnement, donc payante, se trouvera totalement à part du reste de France Télévisions. Ce projet ne vient d'ailleurs pas du tout grever l'ambition qui est la nôtre sur france.tv, et il dispose de son économie propre, puisqu'il ne prendra pas le moindre euro de redevance. C'est une co-entreprise dans laquelle nous avons fait le choix d'investir. Pour obtenir l'approbation de l'Autorité de la concurrence, nous avons augmenté les investissements en contenus propres ; il y aura à la fois des exclusivités qui viendront des sociétés mères et seront visibles en rattrapage, mais aussi de nombreux programmes qui seront strictement propres à Salto. Le débat s'arrêtera le jour où Salto sera lancé, car nous verrons sur la page d'accueil à quel point la plateforme est différente d'une simple agrégation des offres mères. L'enjeu est bien de mettre en avant la création française, la création européenne, un peu aussi la création américaine ou internationale – il n'y a pas de raison de s'en priver –, pour se placer non pas en concurrence, puisque nous ne parviendrons jamais à concurrencer Netflix, mais comme une offre d'appoint, à laquelle les gens auront envie de souscrire en complément des blockbusters américains.

Quant au budget global, il s'élève à 120 millions d'euros environ, divisés en trois.

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