Intervention de Olga Givernet

Réunion du mercredi 15 janvier 2020 à 9h35
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlga Givernet :

Je vous remercie de ramener une lueur d'espoir dans la sauvegarde du multilatéralisme lorsque vous évoquez les mouvements de solidarité de la population à l'échelon mondial, dans cette volonté de travailler entre les pays sur des thématiques et des sujets comme la question environnementale. Que la population doive se mobiliser ne nous alerte-t-il pas sur le fait que les représentants ne sont plus au rendez-vous de leur mission dans ce cadre du multilatéralisme ? En tout cas, les axes de travail que vous évoquez doivent permettre de répondre à un certain nombre de questions.

Vous vous êtes déplacés en novembre de l'année dernière, juste après l'intervention du président de la République à la tribune des Nations unies le 24 septembre 2019. Il prônait la prise de risque et le courage de renouveler un cadre de coopération efficace entre les États en réinventant un multilatéralisme fort et pragmatique, mais également de savoir bâtir la paix en réaffirmant nos valeurs (droits de l'homme et dignité de la personne humaine), de prendre le risque du dialogue, du compromis, de la reconstruction de la confiance et celui de prendre ses responsabilités face aux défis et aux enjeux.

Vous avez évoqué que les États-Unis aujourd'hui mettent à mal le multilatéralisme. Nous le voyons notamment au niveau de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), la Chine également. Les Nations unies sont aujourd'hui aux États-Unis. Elles se situent aussi en Europe, à Genève. Initialement, historiquement, Genève n'avait pas été retenue. Si les États-Unis ne sont plus à la hauteur de faire vivre le multilatéralisme, comment l'ONU peut-elle retrouver une place centrale en Europe ?

Nous avons besoin, comme cela a été fait pour la question environnementale, d'avoir un GIEC du cyberespace, un organe qui pourrait collecter la connaissance, la partager, sans forcément avoir des moyens d'étude et de recherche, ce qui n'est pas non plus le but du GIEC environnemental. Il s'agirait de se constituer une base de connaissances mondiale sur laquelle les États pourront s'appuyer et prendre leurs décisions.

D'autre part, la question de l'éducation des jeunes filles est prégnante. Elle peut venir en soutien du développement ou de l'amélioration des conditions sanitaires, comme dans la lutte contre le terrorisme. Madame la présidente, comment pourrions-nous donner encore plus de visibilité à cette question de l'éducation des jeunes filles en Afrique ?

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