Intervention de Stéphane Viry

Séance en hémicycle du mardi 28 janvier 2020 à 15h00
Protection des victimes de violences conjugales — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Viry :

Nous voici de nouveau réunis pour poursuivre la lutte contre les violences conjugales que nous devons mener inlassablement, avec gravité et urgence. La situation nous l'impose, comme elle impose des réponses claires et pragmatiques pour endiguer ces phénomènes dramatiques qui désolent notre quotidien. Chaque jour, de nombreuses femmes échappent à nos regards, accablées par les coups et des humiliations aussi diverses qu'insupportables. Nous devons les protéger. Nous devons protéger leurs familles.

N'oublions pas, en effet, que le décompte macabre des assassinats perpétrés sous les coups s'est à nouveau enclenché dès le 1er janvier de cette année : déplorable commencement d'année ! Constat insupportable !

Précisons toutefois qu'au-delà des réponses législatives qui interviennent dans l'urgence des situations, la question des violences faites aux femmes se rattache plus globalement à une problématique culturelle et sociologique. Les mesures impératives que nous examinerons ici, en aval, ne doivent jamais occulter le combat pour l'égalité entre les hommes et les femmes et l'éducation. Ce serait une erreur de considérer que la seule protection des victimes est suffisante ; non. Nous devons toujours partir du postulat que le respect des femmes, leurs droits et leur sécurité passent par l'éducation des nouvelles générations et par toute mesure susceptible de favoriser l'égalité de tous nos concitoyens, quel que soit leur sexe. Réagir aux conséquences est nécessaire ; éliminer les causes est primordial.

La présente proposition de loi est la suite législative des annonces faites dans la foulée du Grenelle des violences conjugales, dont les conclusions ont été livrées le 25 novembre dernier. Notre collègue Aurélien Pradié s'était déjà engagé contre les violences faites aux femmes par sa proposition de loi visant à agir contre les violences au sein de la famille, adoptée à l'unanimité. Elle a permis de modifier l'ordonnance de protection en raccourcissant notamment les délais prévus pour rendre un jugement, d'instaurer l'imposition d'un bracelet anti-rapprochement avant et après la sentence, de retirer l'autorité parentale au conjoint violent, de simplifier l'attribution du téléphone grave danger et d'inscrire des conjoints violents au fichier national des personnes interdites d'acquisition et de détention d'armes.

Cette proposition de loi a constitué une avancée significative comportant des mesures concrètes et applicables immédiatement. Tous les députés présents dans l'hémicycle l'ont saluée.

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