Intervention de Julien Denormandie

Séance en hémicycle du mardi 4 février 2020 à 9h00
Questions orales sans débat — Indemnisation du chômage

Julien Denormandie, ministre chargé de la ville et du logement :

Monsieur Zumkeller, je vous remercie pour votre question qui me permet de préciser une fois de plus que dans le cadre du projet présidentiel, tant pendant la campagne que depuis que nous sommes aux responsabilités, le travail est la notion que nous mettons au centre de toutes nos décisions. Je crois beaucoup dans la société du travail. Le travail est un facteur d'émancipation, et il représente la principale chance que la République doit donner à tous ses enfants pour leur permettre de sortir de la précarité et de l'assignation à résidence.

Notre système était en effet marqué, ici ou là, par quelques absurdités, et certains domaines demandaient à être décloisonnés ; ce gouvernement a été suffisamment critiqué par la partie gauche de l'hémicycle pour démontrer qu'il a voulu et fait bouger bien des lignes. Je pense évidemment à la réforme de l'assurance chômage, mais également aux réformes de la formation professionnelle et du code du travail.

Vous allez plus loin encore en prenant l'exemple d'une personne qui est obligée de quitter son entreprise du fait des problèmes qu'elle a rencontrés. Confronté à des difficultés de santé, on n'a pas vocation à quitter son emploi ni à perdre son statut de salarié pour celui de demandeur d'emploi, mais à être pris en charge par l'assurance maladie. Vous évoquez donc un cas spécifique.

Par ailleurs, la transformation de l'assurance chômage comporte deux volets. Elle cherche d'abord à inciter à la reprise du travail, ce qui va dans le sens de votre interpellation. Dans ce domaine, nous avons agi avec force, ce qui nous a valu bien des critiques. D'autres estiment peut-être que nous ne sommes pas allés assez loin. Mais au vu des attaques d'un côté comme de l'autre, nous avons peut-être trouvé un juste milieu ! En tout cas, si pour la première fois depuis des années le taux de chômage est aussi bas, c'est que les mesures que nous avons prises vont dans le bon sens.

À ce premier bloc de mesures doit toujours en être associé un second, auquel la ministre du travail est profondément attachée : celui de l'accompagnement des projets, notamment grâce à la formation. Ce gouvernement alloue 15 milliards d'euros à la formation professionnelle, par le truchement des régions, pour accompagner les hommes et les femmes vers la reprise du travail. L'accompagnement concerne également l'apprentissage – voyez les chiffres que la ministre du travail a annoncés ce matin même en la matière.

Ces deux blocs de mesures permettent de régler les situations très difficiles, comme celle que vous avez évoquée. On ne peut réussir qu'en incitant les personnes à retourner sur le marché du travail et en les accompagnant dans leur démarche. Ces deux volets forment la politique que la ministre du travail mène depuis deux ans et demi, avec des résultats considérables. Faisant partie de la génération du tout-chômage, je suis ravi de voir qu'aujourd'hui, le taux de chômage passe enfin en dessous de 9 %.

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