Intervention de Emmanuelle Ménard

Séance en hémicycle du vendredi 3 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Mission sécurités (état b)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEmmanuelle Ménard :

Il ne s'agit pas non plus de la souveraineté contractuelle, chère à Emmanuel Macron et dont personne ne comprend bien quels en sont les tenants et les aboutissants, ni encore de la souveraineté européenne dont rêve notre Président.

Non, ce que vous bradez ici, c'est notre souveraineté sécuritaire, celle du maintien de l'ordre, de la protection sous toutes ses formes, et du renseignement dont la finalité est tout de même de lutter contre les atteintes à la sécurité des Français.

Lorsque je parle de la sécurité des Français, je pense aussi à celle des personnalités, politiques ou non. Dans un communiqué diffusé vendredi dernier via les réseaux sociaux, le groupe terroriste Daech fait de Didier Deschamps une cible potentielle, le sélectionneur de l'équipe de France étant présenté comme un ennemi d'Allah. Le photomontage réalisé pour illustrer cette menace a de quoi inquiéter : on y voit Didier Deschamps prisonnier avec une arme pointée sur lui par un terroriste.

N'oublions pas non plus les menaces à l'encontre de Jean-Luc Mélenchon et Christophe Castaner ou d'autres personnalités politiques dans les mois qui précèdent. Etant donné les multiples menaces qui pèsent sur l'ensemble des Français, porter l'effort budgétaire sur l'ordre public et la protection de la souveraineté me semble être tout simplement une mesure de bon sens. Apparemment, ce n'est pas toujours évident pour vous. Vous me direz peut-être que c'est le jeu, qu'il y a toujours des gagnants et des perdants. Je regrette qu'ici les perdants soient les Français et les gagnants, nos potentiels agresseurs.

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