Intervention de Jean-Baptiste Lemoyne

Séance en hémicycle du mercredi 5 février 2020 à 15h00
Débat sur la politique de développement et de solidarité internationale

Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d'état auprès du ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

La terminologie peut prêter à débat : plutôt que de réfugiés, on peut parler de déplacés climatiques – un terme qui fait autorité. Quoi qu'il en soit, sachez que la France se mobilise sur le sujet. Dans le cadre de la COP21, nous avions lancé l'initiative Climate Risk and Early Warning Systems, financée à hauteur de 18 millions d'euros, qui visait à renforcer les capacités des systèmes d'alerte précoce pour les pays les moins avancés et les petits États insulaires en développement.

Vous avez signalé à juste titre que la France a pris, en juillet dernier, la présidence de la Plateforme sur les déplacements liés aux catastrophes, hébergée au sein de l'Organisation internationale des migrations. Nous plaidons pour une meilleure appropriation de ces enjeux et souhaitons que le secrétaire général des Nations unies élabore un rapport bisannuel analysant les risques pour la paix et la sécurité que les impacts du changement climatique font peser sur différentes régions du monde.

Nous avons noté que le Parlement se penchait également sur ce sujet, comme en témoigne le dépôt d'une proposition de loi visant à mieux anticiper les déplacements des populations victimes des changements climatiques et environnementaux. Nous sommes preneurs de vos lumières pour poursuivre cet engagement qui – je le répète – s'est traduit, depuis 2015, par presque 20 millions d'euros et la présidence française de la Plateforme sur les déplacements liés aux catastrophes. Nous entendons bien maintenir le cap car, on le voit, ces réalités sont hélas toujours plus quotidiennes et touchent parfois notre sol national : en visitant Saint-Martin avec le Premier ministre, j'ai constaté que le problème des déplacés climatiques pouvait nous concerner directement.

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