Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 6 février 2020 à 9h00
Questions sur les politiques de réponses aux personnels hospitaliers en grève

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Madame la députée, les mesures que j'ai prises prouvent bien à quel point nous avons entendu les difficultés du personnel hospitalier. D'ailleurs, le plan « ma santé 2022 » visait justement à mieux organiser la médecine de ville pour soulager l'hôpital d'un certain nombre de dysfonctionnements. En effet, celui-ci subit en réalité la désorganisation du système de santé français. Depuis deux ans, nous avons d'ores et déjà amélioré l'organisation de la médecine libérale et déchargé les médecins. En effet, la difficulté venant essentiellement de la démographie médicale, il convient de décharger les médecins de certaines tâches en partageant mieux le travail entre tous les professionnels de santé.

Cependant, depuis plus de dix ans, l'hôpital subit aussi un défaut d'investissement, des tarifs régulièrement en baisse, des dettes qui se sont creusées au point de devenir insoutenables et d'empêcher d'engager du personnel. C'est pourquoi la mesure la plus importante du plan « investir pour l'hôpital » est la reprise de 30 % de la dette hospitalière, qui aura lieu à la fin de l'année. Dans l'attente, nous avons d'ores et déjà alloué des budgets dédiés à l'amélioration des conditions de travail du quotidien. Nous sommes aussi le premier gouvernement à rehausser les tarifs hospitaliers : après les avoir augmentés l'année dernière, nous nous sommes engagés à ce qu'ils progressent systématiquement au cours des trois prochaines années. C'est une annonce sans précédent, car les tarifs étaient en baisse depuis dix ans.

Nous avons annoncé des primes pour les soignants, des aides pour l'investissement du quotidien. Par exemple, une enveloppe de 500 000 euros a été allouée en janvier au centre hospitalier Drôme Nord, en particulier au site de Saint-Vallier, pour que les soignants puissent racheter le matériel manquant. Nous avons également dégagé 750 millions d'euros pour les deux ans à venir afin de réorganiser les services d'urgence.

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