Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 6 février 2020 à 9h00
Questions sur les politiques de réponses aux personnels hospitaliers en grève

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Je vous remercie, madame la députée, de poser cette question. Vous avez raison, les Français s'inquiètent de ces mouvements dans les hôpitaux. Plutôt que de rappeler une nouvelle fois les crédits alloués à l'hôpital public, je veux rassurer.

L'hôpital public vit aujourd'hui sous tension. Mais la situation est hétérogène d'un territoire à l'autre et il est difficile d'avoir une vision nationale de ces mouvements. La région parisienne notamment se trouve en très grande difficulté, de même que certains hôpitaux transfrontaliers, du fait de la compétition avec d'autres pays. Mais d'autres hôpitaux fonctionnent presque normalement.

Nous avons commencé à traiter le problème des urgences, qui ont connu un afflux massif de personnes ces dernières années. Il nous semblait indispensable de revoir la façon dont les Français accèdent aux urgences, pour éviter des entrées inutiles, ainsi que la façon dont sont organisés les flux de patients entre les urgences et l'hôpital, afin de mieux gérer les lits. Ces questions ont constitué nos priorités de l'été dernier.

Par ailleurs, nous avons établi un grand plan d'investissement. Il fallait que les budgets afférents soient votés ; ils l'ont été dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale au mois de décembre. Une fois votés, ils ont été alloués, dès le mois de janvier.

Nous travaillons aujourd'hui à la mesure la plus massive : la reprise de la dette des hôpitaux, à hauteur de 30 % sur trois ans. Il s'agit d'une mesure très significative, qui permettra de dégager 1 milliard d'euros de trésorerie par an pour tous les hôpitaux publics.

À quoi ces crédits serviront-ils ? Les Français s'interrogent. Ils serviront d'abord à rénover l'hôpital public, à réinvestir mais aussi à recruter du personnel là où il en manque, alors que l'hôpital était jusqu'à présent dans l'incapacité de le faire. Notre priorité est de remettre en selle l'hôpital public, de faire en sorte qu'il soit de nouveau attractif pour les personnels et de soulager ces derniers, qui travaillent dans des situations de tension extrême.

Il faut rassurer les Français : le modèle français de l'hôpital public est un trésor national. Nous y sommes tous très attachés. C'est l'ultime refuge, qui reçoit chacun d'entre nous, et il sera préservé.

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