Intervention de Agnès Buzyn

Séance en hémicycle du jeudi 6 février 2020 à 9h00
Questions sur les politiques de réponses aux personnels hospitaliers en grève

Agnès Buzyn, ministre des solidarités et de la santé :

Je comprends l'exaspération des professionnels, monsieur le député : il est vrai que la situation que vous décrivez peut être insupportable à quelqu'un qui a besoin de travailler beaucoup pour répondre aux besoins des patients. Nous avons bien en tête le besoin de simplifier la vie des soignants. Comme je le disais tout à l'heure, il faut que les soignants puissent être concentrés sur leur valeur ajoutée, c'est-à-dire le soin, et non sur les tâches administratives.

Pour la médecine de ville, vous le savez, la loi qui met en oeuvre le plan « ma santé 2022 » a consacré l'existence de 40 000 assistants médicaux venant en soutien des médecins généralistes afin de les décharger de tout un tas de tâches administratives et de leur laisser plus de temps pour prendre en charge des patients en médecine libérale.

Après nous être occupés de ce volet, nous devons maintenant simplifier la vie des médecins à l'hôpital. J'ai confié une mission à Olivier Claris, président de la commission médicale d'établissement des Hospices civils de Lyon, que j'ai mandaté pour travailler sur la place des soignants dans la gouvernance hospitalière. Dans sa lettre de mission, je lui ai demandé de me proposer une simplification des procédures afin que les soignants ne connaissent plus ces situations ubuesques où on leur demande de sortir des dossiers, de remplir des papiers… Tout cela doit être évité autant que possible.

Je pense que l'IGAS est nécessaire – tous les ministères ont des services d'inspection. Quant aux agences régionales de santé, elles n'ont pas un rôle d'inspection à proprement parler, mais parfois un rôle de reporting sur certaines activités, notamment quand il s'agit de donner des autorisations d'activités spécialisées.

Le travail est en cours. Vous pouvez compter sur ma totale implication pour que les médecins et les soignants puissent exercer leur métier dans les meilleures conditions. Nous n'avons pas assez de soignants en France : nous avons donc besoin qu'ils se concentrent sur le soin des patients. Ce sera notre priorité.

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