Intervention de Ugo Bernalicis

Séance en hémicycle du vendredi 3 novembre 2017 à 15h00
Projet de loi de programmation des finances publiques pour les années 2018 à 2022 - projet de loi de finances pour 2018 — Après l'article 62

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaUgo Bernalicis :

Lorsque nous demandons des rapports au Gouvernement, nous attendons qu'il ne les élabore pas en interne, au sein de ses seuls services, mais dans un dialogue avec les organisations syndicales.

C'est tout de même bizarre… Si tout va tellement mieux, les syndicats de police que je rencontre ne devraient pas me parler de la politique du chiffre. Ils ne devraient pas me dire qu'on leur demande toujours de mettre des bâtons dans des cases. « Savez-vous, monsieur Bernalicis, me disent-ils, que, malgré la réforme de 2014 et le rapport de 2013, même pendant l'état d'urgence, nous avons eu des instructions sur le nombre de perquisitions administratives que nous devions faire, pour montrer que nous faisions des perquisitions administratives ? »

Quand on me raconte de pareilles choses, madame la ministre, je ne peux pas dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. Ce n'est pas vrai ! Bien sûr, des évolutions ont eu lieu à la marge ; bien sûr, on a introduit des statisticiens, mais il n'y a toujours pas de service de recherche, par exemple. Et je sais que le laboratoire du CNRS qui fait autorité sur la matière pénale et sur la délinquance, le Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales – CESDIP – , a toujours du mal à accéder à ces chiffres. Mais peut-être que les policiers se trompent lorsqu'ils ressentent un malaise !

S'agissant des rénovations, c'est sûr que c'est mieux que si c'était pire. Tant mieux si de plus en plus de crédits leur sont consacrés, mais il en faut encore davantage. La réalité du terrain est pesante pour les policiers, et il faut absolument aller plus loin, d'autant que l'annulation de crédits de juillet 2017 n'a pas porté seulement sur le fonctionnement – et heureusement, car nous serions vraiment en grande difficulté – mais aussi en bonne partie sur des projets immobiliers, qui ont été retardés et repoussés. Ils sont désormais inscrits au budget pour 2018, si bien que je me demande si ce budget, en fait d'augmentation, ne présente pas plutôt un report de crédits.

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