Intervention de Caroline Fiat

Séance en hémicycle du mercredi 12 février 2020 à 15h00
Citoyen sauveteur — Explications de vote

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCaroline Fiat :

Les histoires de coeur nous touchent tous, naturellement, au sens propre comme au sens figuré. Pour avoir vécu ce moment à plusieurs reprises, je puis témoigner que, lorsqu'un geste effectué au bon moment redonne vie à un coeur qui ne battait plus, c'est comme un petit miracle qui se produit.

On ne le répétera jamais assez : dans l'attente des urgences, mieux vaut mal faire que de ne rien faire. Chaque seconde compte.

Ces gestes qui peuvent sauver d'un arrêt cardiaque inopiné font aujourd'hui l'objet d'une proposition de loi et je remercie vivement M. le rapporteur de l'avoir soumise à notre examen.

Les arrêts cardiaques inopinés représentent chaque année en France 9 % des causes de décès. Le taux de survie des victimes est particulièrement faible : 70 % des arrêts cardiaques ont lieu devant témoins, mais, parmi ceux-ci, à peine 20 % réalisent les gestes de premiers secours. Cette faible proportion s'explique en partie par le fait que seulement 30 % des Français sont formés à ces gestes. C'est trop peu. En 2017, le rapport de Patrick Pelloux et Éric Faure préconisait d'y former 80 % de la population, ainsi que l'a rappelé M. le ministre.

La France est très mal placée par rapport à ses voisins européens, notamment scandinaves. Il nous faut donc agir au plus vite. Tout le monde devrait connaître ces gestes, d'autant que la formation salvatrice ne demande que quelques heures.

J'ouvre une parenthèse à l'intention de tous, présents ou non dans l'hémicycle : il ne faut pas avoir peur de faire ce geste et, même si nous ne sommes pas censés parler anglais dans cette enceinte, on ne m'en voudra pas de rappeler que le tempo à adopter pour effectuer un message cardiaque est celui de la chanson des Bee Gees « Staying alive ». N'hésitez donc pas à chantonner cet air, ce qui vous permettra peut-être de sauver une vie.

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