Lorsque vous discutez avec les ministres des finances du Portugal, de l'Espagne ou de la Grèce, dont les pays ont consenti des efforts considérables pour respecter leurs engagements européens, vous sentez que la France ne peut pas leur faire la leçon en leur déclarant : « Voici ce qui est bon pour l'Europe mais pas pour la France ; voici ce qui est nécessaire pour l'Europe mais que la France n'appliquera jamais car nous estimons que c'est trop difficile et trop douloureux ». Donner des leçons aux autres sans jamais balayer devant sa porte, cela ne marche pas, cela ne marche plus et ce n'est pas ce que nous voulons faire !
Nous voulons retrouver une crédibilité. Nous voulons que la France retrouve son poids en Europe. Nous voulons qu'elle retrouve la première place et soit capable d'orienter les discussions européennes. Nous voulons que les géants du numérique soient taxés ; nous y parviendrons si nous respectons nos engagements européens et si notre parole retrouve son poids. Ainsi, nous avons obtenu la modification de la directive européenne relative aux travailleurs détachés, car nous avions au préalable commencé à recouvrer notre crédibilité européenne grâce au Président de la République.