Intervention de Philippe Vigier

Réunion du mercredi 12 février 2020 à 15h00
Commission spéciale chargée d'examiner le projet de loi instituant un système universel de retraite et le projet de loi organique relatif au système universel de retraite

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

Mes premiers mots seront pour vous, madame la présidente. Animer cette commission spéciale dans les conditions où nous avons travaillé n'a pas été un exercice facile, mais vous avez su le faire en régulant les débats dans la bonne humeur et dans l'esprit de dialogue qui doit présider au sein du Parlement.

Sur le fond, j'insiste sur le fait que nous devons faire preuve de prudence, car les « 49.3 » se terminent toujours mal... Franchement, monsieur le secrétaire d'État, quand des membres de la majorité et des députés de l'opposition souhaitent obtenir des éclaircissements sur tel ou tel point, quand le Conseil d'État vous demande des études d'impact plus approfondies, êtes-vous à trois semaines ou un mois près ? Ne faut-il pas éviter le coup de menton ? Il s'agit d'une réforme profonde, qui doit être bien comprise de nos concitoyens et, surtout, bien ficelée. Pour un texte de cette importance, on ne peut s'en tenir à un calendrier dont on sait qu'il nous conduit dans l'impasse.

Je le dis avec gravité, mes chers collègues, car, derrière cela, c'est une forme d'impuissance publique qui nous guette. Le Gouvernement a la main. Soit nous trouvons, avant l'examen en séance publique, des modalités qui nous permettront d'avoir un débat certes contradictoire, mais apaisé, pouvant avoir une issue positive. Soit c'est sans doute à un affrontement stérile qu'il faut s'attendre, dans lequel nos compatriotes ne se retrouveront pas.

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