Intervention de Michèle Crouzet

Séance en hémicycle du mardi 18 février 2020 à 15h00
Questions au gouvernement — Qualité nutritionnelle de l'alimentation

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichèle Crouzet :

Le 5 février 2020, je présentais à la commission des affaires économiques mon rapport d'information sur le suivi des conclusions de la commission d'enquête sur l'alimentation industrielle. Cette mission de suivi avait pour but de faire un état des lieux des trente-huit préconisations. Force est de constater, depuis 2018, une prise de conscience de la nécessité d'améliorer la qualité des aliments industriels. L'étude de l'Observatoire de la qualité de l'alimentation – l'OQALI – confirme bien la réduction de l'utilisation des additifs dans certaines catégories.

Si les industriels se sont mobilisés pour diminuer le nombre d'additifs présent dans leurs produits, il leur reste en revanche des efforts à accomplir concernant l'abaissement des taux de sel, de sucre et de gras. Ces réductions sont indispensables pour parvenir à une diminution significative du nombre de personnes atteintes de surpoids, d'obésité et de maladies chroniques.

J'estime également que la France doit être pionnière, sur la scène européenne, en matière d'amélioration de la qualité de l'alimentation. La nouvelle Commission européenne a d'ailleurs récemment présenté son pacte vert pour l'Europe, qui comporte un volet consacré à la transformation de nos systèmes alimentaires, appelé « de la ferme à la fourchette ». Il est donc indispensable que la France se mobilise, dans les prochains mois, pour renforcer la transparence sur l'origine des produits, pour améliorer la composition des aliments industriels et pour soutenir l'harmonisation du système d'étiquetage des produits alimentaires.

Je pense notamment au Nutri-score, qui a été instauré en France et qui, grâce à la pression des consommateurs, a encouragé de nombreux industriels à l'utiliser et à reformuler leurs recettes. Il serait souhaitable que l'ensemble des pays membres de l'Union européenne adopte ce système d'étiquetage nutritionnel. Afin que l'alimentation ne soit plus un marqueur social, monsieur le ministre, pouvez-vous nous exposer, monsieur le ministre de l'agriculture et de l'alimentation, les actions que le Gouvernement entend mener, aux niveaux national et européen, pour que chacun accède à une alimentation saine et de qualité ?

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