Intervention de Annie Genevard

Réunion du vendredi 3 novembre 2017 à 9h05
Commission élargie : finances - affaires culturelles

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

L'efficience de tout système éducatif dépend de la façon dont sont gérés ses enseignants. C'était l'objet du rapport de la Cour des comptes de 2013, dont il n'a été tenu à peu près aucun compte, et c'est de nouveau l'objet de son rapport de 2017, dont le titre reconnaît l'immobilisme qui a prévalu précédemment : Gérer les enseignants autrement, une réforme qui reste à faire.

Parmi les deux reproches principaux qu'il contient, vous avez répondu au premier, relatif à l'immobilisme de la gestion. Je souhaite quant à moi vous interroger sur le second, qui concerne la baisse de la qualité du recrutement des enseignants. C'est un danger mortel pour l'éducation nationale : la réussite éducative d'un élève n'est pas possible sans un enseignant bien formé et performant. Il s'agit d'un point majeur sur lequel j'aimerais vous entendre.

Ma seconde question est une question que j'ai posée au ministre de l'agriculture, qui m'a renvoyée vers vous. Je vais donc vous la poser, même si la rémunération des enseignants agricoles relève non de votre ministère mais de celui de l'agriculture. L'enseignement agricole privé offre un exemple de réussite tout à fait spectaculaire, puisque le taux de réussite y est de 85 % et le taux d'emploi des jeunes à la sortie de 80 %. Pourtant, ces établissements – je parle des établissements sous contrat – sont délaissés par l'État. Le financement n'était que de 64 % par rapport à un élève suivant la même formation dans le secteur public ; en 2018, ce chiffre tombe même à 61 %. Cela pose des problèmes pour assurer la pérennité d'un enseignement dont tout atteste pourtant la qualité. Je voudrais que vous nous en disiez un peu plus sur ce point.

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