Le présent sous-amendement porte sur les indépendants, et nous en utiliserons autant qu'il le faudra pour éclairer nos concitoyens sur la réalité de votre projet loi, qui fera du mal comme jamais. Vous allez, avez-vous dit, lisser la hausse des cotisations pour les indépendants en prévoyant un régime transitoire qui s'étalera sur une vingtaine d'années. Car la régression sociale, ça s'étale, quand ça fait mal ! Voilà ce que vous êtes obligés de faire.
Cette régression sociale, vous allez l'imposer aussi aux centaines de milliers de jeunes titulaires d'un contrat Uber ou Deliveroo – car ce sont des indépendants – , à ceux qui travaillent à coups de pédale. J'ai donné quelques chiffres tout à l'heure, mais mes collaborateurs ont tenu à me rappeler la réalité du phénomène. Le nombre de créations d'entreprise en France est passé de 691 000 en 2018 à 815 000 en 2019, soit une augmentation de 17,9 %. Cependant, 386 326 de ces 815 000 entreprises, c'est-à-dire près d'une sur deux, sont des micro-entreprises.