Intervention de Clémentine Autain

Séance en hémicycle du jeudi 20 février 2020 à 9h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaClémentine Autain :

Ce sous-amendement à l'excellent amendement de nos collègues socialistes vise, au fond, à interroger le Gouvernement sur le caractère régressif de son projet de loi.

En commission spéciale, M. le rapporteur s'en souvient sans doute, nous avons débattu de la notion de progrès social. Un progrès social correspond à une amélioration de la situation. Or de très nombreux secteurs se mobilisent contre la réforme parce qu'ils ont bien compris qu'elle allait mener à une grande régression, à un moins-disant pour eux.

La réforme aura en effet des conséquences très préoccupantes pour certaines catégories de la population.

Pour les fonctionnaires, je l'ai dit et le répète, le taux de remplacement chutera de 30 %, en raison d'un calcul sur l'ensemble de la carrière et non plus sur les six derniers mois.

Si les avocats sont particulièrement mobilisés, c'est parce qu'ils voient bien que leur profession sera en très grande difficulté à cause du supplément de cotisation que vous allez leur demander de prendre en charge. Et ce ne sont pas les grands avocats qui vont en payer le prix ; ce sont ceux qui sont au plus près des populations les plus modestes. C'est le droit et l'accès à la justice qui s'en trouvent menacés.

Par cet amendement et ces sous-amendements, nous voulons tout simplement vous interpeller, monsieur le secrétaire d'État, chers collègues de la majorité, afin que vous évaluiez bien les répercussions des mesures que vous allez prendre pour des catégories professionnelles importantes de notre société. Ces mesures vont conduire non pas à un progrès social, mais à une immense régression sociale. Je crois qu'il y a, avec la Macronie, un petit problème…

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