Intervention de Pierre Dharréville

Séance en hémicycle du vendredi 21 février 2020 à 9h00
Système universel de retraite — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

… depuis le début des travaux de la commission spéciale, la réforme que vous présentez n'est ni bouclée ni ficelée. Pire encore, elle est nocive : elle est néfaste pour la société et nos pensions de retraite. Vous avez tenté de la décorer, de l'habiller mais, pour autant, elle ne convainc pas, elle ne convient pas.

Parmi les effets d'habillage figure l'argument de la lisibilité. François Hommeril, le président de la CFE-CGC, qualifiait il y a quelques jours la réforme de « machine à réduire les pensions ». Convenons que, si le projet reste assez flou et ne permet pas à chacun de savoir quel sera le niveau de sa pension ni son taux de remplacement, c'est au moins ceci qui apparaît clairement : il s'agit d'une machine à réduire des pensions – c'est le président de la CFE-CGC qui le dit.

Tout à l'heure, monsieur le secrétaire d'État, vous avez vanté la qualité des relations sociales et du dialogue qui ont présidé à l'élaboration du projet. Or François Hommeril – encore lui – confiait, voilà quelques jours, son sentiment d'avoir été humilié par la manière dont vous avez conduit votre réforme. Plus largement, divers reproches vous sont faits. Voilà pourtant deux ans et demi que vous travaillez sur le texte, auquel vous avez consacré toute une équipe – dont un haut-commissaire aux retraites – , pour en arriver là : une réforme inaboutie assortie de vingt-neuf ordonnances – sans compter les deux que vous avez rajoutées dernièrement – , un texte à trous, un mécanisme qui ne tourne pas et dont on voit bien, à chaque étape de notre discussion, à quel point le contenu ne convient pas.

Vous nous reprochez de discuter des principes généraux.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.